Malgré notre demande insistante, le maire refuse désorganiser une réunion d’information pour les riverains et d’exiger de la part de l’opérateur une simulation de l’exposition aux ondes émises par ces nouvelles antennes.
Lien vers le dossier de l’opérateur
Liens vers la page “5G” de l’association Robin des toits
Intervention d’Emmanuel Dupit au CM du 6 novembre
Monsieur le Maire,
Nous tenons à faire observer que si la distance légale d’installation de cette antenne à plus de 100 mètres de tout établissement de soins ou recevant des enfants est respectée, cet équipement émettra en direction de bâtiments abritant une pharmacie et la future médiathèque, qui accueillera des animations destinées à de jeunes publics, mais aussi en direction de son jardin de lecture, qui sera directement ouvert sur ces émissions et situé à moins de 100 mètres (secteur 3 en direction du nord-ouest).
Plus globalement, la multiplication des installations de ce type et des sollicitations des opérateurs doit nous inciter à nous interroger sur les enjeux de sobriété qui sont au cœur de la transition énergétique. Certes nous sommes toutes et tous des consommateurs de données numériques, indispensables à de nombreuses activités quotidiennes. Mais comme le reconnaît l’opérateur Free dans la seconde partie du document qui nous a été adressé, « les possibilités offertes par la 5G entraîneront probablement une augmentation des usages du numérique », avant d’ajouter de façon assez antinomique, voire cynique, que « la 5G devrait présenter un meilleur bilan énergétique, à condition que nous maîtrisions l’augmentation de notre consommation de données » !
Si nous sommes conscients que vos possibilités de vous opposer à ces implantations sont limitées, vous pouvez exiger de l’exploitant une simulation de l’exposition aux ondes émises par cette nouvelle antenne avant toute installation, sachant que ces ondes sont considérées comme cancérigènes par l’OMS, ce qui impose un principe de précaution. L’application de ce principe nous paraît d’autant plus nécessaire que les normes définissant les valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques datent de 2002 et paraissent donc quelque peu obsolètes, comme le prouve le fait que l’ANSES a entamé un travail de révision de ces normes à la baisse, suite à une saisine des Ministères de la Santé et de la Transition écologique.
Il nous paraît également indispensable d’organiser une concertation avec les riverains. Nous avions déjà fait cette demande au moment de l’installation d’une antenne rue des Chères, qui n’avait pas été suivi d’effet. Nous espérons que celle-ci le sera, ne serait-ce qu’au regard du nombre de personnes concernées dans ce secteur densément bâti du bourg.
Notre commune pourrait enfin sensibiliser davantage ses habitants aux conséquences énergétiques et sanitaires de leur consommation de données, par exemple par des publications sur ses différents supports de communication, ou encore par des animations adaptées à différents publics dans le cadre de la médiathèque.