Metaleurop : les approximations du Progrès à propos de la campagne de dépistage

Mis en cause par un article publié par Le Progrès de Villefranche, intitulé “Metaleurop : la campagne de dépistage est-elle pertinente ?”, les élus de l’opposition réagissent.

L’article rédigé par Pierre Comet tendrait à convaincre la plupart des lecteurs que les élus d’opposition ont eu tort de réclamer une analyse des cheveux pour l’enquête sanitaire menée par l’ARS, dans le cadre du suivi des risques d’exposition au plomb autour de l’ancien site industriel Metaleurop. Mais si l’on y regarde de plus près, cet article est plein d’imprécisions et il oublie de poser quelques bonnes questions.

D’abord, contrairement à ce qui est écrit dans l’article, nous n’avons jamais dit que l’analyse des cheveux était « plus précise » que la plombémie sanguine, seulement qu’elle rendait mieux compte des pollutions anciennes accumulées dans l’organisme, et qu’elle permettait de détecter une imprégnation à différents métaux lourds, et pas seulement au plomb. Nous avons également reconnu la possible difficulté d’interprétation des résultats des analyses de cheveux, faute de seuils de référence reconnus par les autorités sanitaires françaises*. C’est pourquoi nous avions demandé une analyse de cheveux en complément, et non à la place de la plombémie.

Ensuite, un des arguments utilisés par le docteur Cheymol pour disqualifier l’analyse de cheveux comme méthode « pour préserver la santé publique » nous parait pour le moins curieux. En effet, il affirme que « ce qui est primordial, c’est la dynamique. C’est de suivre l’évolution des dosages immédiats afin de s’assurer que la contamination n’augmente pas ». Soit, mais cette réserve est tout aussi valable pour la plombémie sanguine… Ce qu’il confirme ensuite en reconnaissant que les résultats provisoires de l’enquête, qualifiés de « rassurants » par le préfet, restent « une image à l’instant T susceptible de varier ». Ce que l’on aimerait savoir, c’est si les personnes testées et dont la plombémie est par exemple supérieure à 10 µg/L ont été conviées à effectuer de nouvelles analyses, précisément pour mesurer cette possible évolution.

On ne peut que regretter finalement le caractère erratique des campagnes de vigilance au regard du plomb dans le périmètre concerné et menées depuis plusieurs décennies. Le suivi à long terme sur lequel insiste le docteur Cheymol n’a pas été appliqué à la première cohorte d’enfants détectés en 1999. Nous avions demandé lors de notre rencontre avec M. le Sous-Préfet que les services de l’État se lancent dans une analyse de tendance de la plombémie sur la population exposée, construite sur des bases scientifiques tangibles. Cela nécessite évidemment d’analyser finement les études précédentes ainsi que de mettre en œuvre un protocole sérieux et périodique prenant en compte les déplacements de population. A ce jour notre demande est restée lettre morte.

Enfin, une autre affirmation du docteur Cheymol a retenu notre attention : « ces premiers résultats tendent à penser que les environnements directs des 200 enfants testés sont peu contaminés en plomb. Toutefois, rien ne dit que ces enfants habitaient dans les lieux les plus pollués ». Or là non plus, le préfet n’a annoncé aucune procédure de recoupement des résultats des enquêtes environnementale et sanitaire. Un bon sujet pour un nouvel article du Progrès ?

Emmanuel Dupit et Alain Gay, élus de Gleizé

Vassili Lici, Michèle Montagnier, Etienne Allombert et Marie-Jeanne Ribeiro, élu·es de Villefranche S/S

Thierry Girardot, élu de Limas

* l’analyse de cheveux en remplacement de la plombémie est une pratique courante dans certains pays, comme le Canada, où elle est considérée comme une “méthode sensible et efficace“. Lire ici un article de 2018.

[photo : Jennie Christensen, du laboratoire TrichAnalytics, suit au long cours les travailleurs d’une fonderie]

Pollution au plomb : des élus de l’opposition reçus par le sous-préfet

Suite à un courrier que nous lui avions envoyé à propos du suivi de la pollution au plomb au nord de l’agglomération (lire ici), le Sous-Préfet de Villefranche, M. Jean-Jacques Boyer, nous a reçu ce vendredi 17 mars.

Nous lui avons redit notre étonnement face aux dysfonctionnements répétés de la Commission de suivi de site chargée de la surveillance de l’ancien site Metaleurop. A ce sujet, M. Boyer a fait « amende honorable » et nous a assuré qu’il allait demander à la DREAL la publication des derniers contrôles, ainsi que du compte-rendu de la réunion du 20 janvier dernier. Il nous a informé de son intention de nommer une nouvelle Commission, avec la présence effective d’un collège « riverains-associations », et qui se réunirait dès l’automne.

Concernant la campagne de dépistage du saturnisme, il nous a indiqué qu’à ce jour aucune personne n’a présenté de plombémie supérieure à 50 µg/litre. Ce résultat n’est pas surprenant, la pollution étant ancienne, il aurait fallu, pour détecter une éventuelle accumulation dans l’organisme, procéder à des analyses de cheveux, ce que M. le Sous-Préfet refuse au motif que de telles analyses n’ont pas de valeurs de référence. Quoiqu’il en soit, nous lui avons demandé de mieux communiquer sur cette campagne de dépistage, car des habitants concernés ignorent encore son existence.

Reste que la posture des autorités vise toujours à ce que la population soit « rassurée », alors que ce qui importe est qu’elle soit pleinement « informée » de l’ampleur et des conséquences de cette pollution. A cet égard, on peut regretter que M. Boyer n’ait pas pris d’engagement concret concernant l’organisation d’une réunion publique.

Michèle Montagnier, Etienne Allombert et Vassili Lici (Villefranche) – Alain Gay (Gleizé) – Thierry Girardot (Limas)

La page de l’ARS

La page de la DREAL

Lire l’article du Progrès

 

Pollution au plomb : les élus de l’opposition écrivent au Préfet

Déplorant un manque de transparence envers les habitants de nos communes dans l’affaire Metaleurop et  graves défaillances dans le fonctionnement de la Commission de suivi du site, les élus d’opposition de Villefranche, Gleizé et Limas ont sollicité le Préfet du Rhône afin de faire toute la lumière sur le suivi et la surveillance des activités du site à l’origine de la pollution au plomb.

 

Monsieur le Préfet du Rhône,

Nous sollicitons par la présente votre intervention et celle de vos services dans le cadre du suivi et surveillance des activités de l’ancien site de Metaleurop.

Le 10 janvier 2018, une Commission de suivi de site (CSS) a été créée par arrêté préfectoral auprès de l’usine d’incinération de de Villefranche sur Saône exploitée par le SYTRAIVAL et l’unité de traitement des batteries usagées au plomb exploitée par la société RECYLEX à Arnas.

Cette commission a pour mission :

  • de créer un cadre d’échange et d’information entre les différents représentants des collèges, sur les actions menées, sous le contrôle des pouvoirs publics, par les exploitants des installations classées situées dans son périmètre d’intervention, en vue de prévenir les risques d’atteinte aux intérêts protégés par l’article L511-1 du code de l’environnement ;
  • suivre l’activité des installations classées pour lesquelles elle a été créée, que ce soit lors de leur création, de leur exploitation ou de leur cessation d’activité ;
  • promouvoir dans ce cadre l’information du public sur la protection des intérêts mentionnés à l’article L511-1 du code de l’environnement.

Les élus communautaires, à plusieurs reprises, ont interpellé le Président de la Communauté d’Agglomération Villefranche Beaujolais Saône sur la tenue effective de cette commission (séances du 20 janvier 2022 et du 19 octobre 2022). Celui-ci a indiqué que la CSS ne s’était pas réunie depuis avril 2018, et qu’il avait relancé les services de l’État et le Sous-Préfet à ce sujet.

D’autre part, nous avons appris par voie de presse le 8 décembre 2022 qu’une Commission de suivi de site composée d’élus de l’agglomération, des exploitants du site, des associations et des représentants de riverains devait se réunir selon le sous-préfet, puis le 18 janvier dernier, que les résultats d’analyses des sols seraient examinés en commission de suivi le 20 janvier, et seraient rendus publics la semaine suivante.

Nous déplorons un manque de transparence envers les habitants de nos communes et nous nous questionnons sur la réalité du fonctionnement de cette commission, qui relève du Code de l’environnement (articles R125-8-1 à R125-8-5). Or à la lecture de ces articles, nous constatons de graves défaillances dans le fonctionnement de cette instance, puisque selon celle-ci ne se serait pas réunie depuis 2018.

Sur plusieurs points, la loi ne semble pas avoir été respectée. C’est pourquoi, nous vous demandons de nous apporter des éclaircissements sur les points suivants, compte tenu de la complexité des textes applicables :

  • Les membres de la commission sont nommés par le préfet pour une durée de cinq ans. Les membres de la CSS ayant été nommés le 10 janvier 2018, leur nomination prenait fin théoriquement le 10 janvier dernier ; ces membres ont-ils été renouvelés ? Cette commission est-elle encore valide ?
  • La commission se réunit au moins une fois par an. Pour quelles raisons, aucune réunion ne s’est-elle tenue depuis 2018 ? Pour quelles raisons, aucune réunion ne s’est pas tenue ?
  • La commission met régulièrement à la disposition du public, éventuellement par voie électronique, un bilan de ses actions et les thèmes de ses prochains débats. Pouvez-vous nous indiquer sur quel support sont diffusés ces informations ?
  • Les réunions de la commission sont ouvertes au public sur décision du bureau. Quelles décisions ont été prises par le bureau ?
  • Les règles de fonctionnement de la commission sont fixées de telle manière que chacun des cinq collèges bénéficie du même poids dans la prise de décision. Pouvez-vous nous préciser quelle est la procédure lorsqu’il n’y a plus de représentant dans un collège ? Qu’est-il prévu pour informer et trouver les riverains ou associations pour participer à cette commission, et qui en a la charge ? Qui sont les associations et les représentants de riverains qui ont assisté à la réunion du 20 janvier dernier, car dans le compte rendu de la réunion du 11 avril 2018, aucun nom ne figure dans le collège « riverains », malgré les propos du sous-préfet rapportés par la presse ?

Aussi, nous vous demandons de bien vouloir nous fournir les documents suivants sur la période du 10 janvier 2018 à ce jour. Ces documents nous permettront également d’apporter des réponses à nos questionnements :

  • procès verbaux des bureaux
  • procès verbaux des commissions
  • règlement intérieur de la commission
  • bilan annuel mis à disposition
  • tous rapports mis à l’ordre du jour des commissions

Nous attendons des réponses fortes de votre part afin de garantir la diffusion des informations, dans un souci de transparence envers la population. Cette affaire a des impacts significatifs sur la santé et l’environnement, c’est pourquoi nous demandons également l’organisation d’une réunion publique.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet du Rhône, l’expression de nos salutations distinguées.

 

Emmanuel Dupit et Alain Gay, élus de Gleizé

Danielle Lebail, Vassili Lici, Michèle Montagnier, Etienne Allombert, élu-es de Villefranche S/S

Thierry Girardot, élu de Limas

 

Copie à Monsieur le Sous-Préfet du Rhône, Madame la représentante de l’ARS Agence régionale de santé, ars, Monsieur le représentant de la DREAL Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement, Monsieur le Président de la communauté de l’agglomération de Villefranche Beaujolais Saône, Monsieur le maire d’Arnas, Monsieur le maire de Villefranche S/S, Monsieur le maire de Gleizé.

Copie à la presse.

(Photo CC by sa Nouill)

Pollution au plomb : nous voulons être informés, pas rassurés !

Communiqué de presse d’élus d’opposition de Gleizé, Villefranche et Limas

C’est un classique de la communication des pouvoirs publics : infantiliser la population, considérée comme ignorante et craintive par nature. Quand par exemple les citoyens s’opposent à une réforme qu’ils jugent contraire à leurs intérêts, il faudrait faire de la « pédagogie », parce qu’en fait, « ils ne comprennent pas ». Et quand ils s’inquiètent de la pollution industrielle dans leur cadre de vie, il faut avant tout les « rassurer », car bien sûr, il n’y a aucune raison d’avoir peur.

Lors du point presse organisé par la sous-préfecture de Villefranche le 17 janvier dernier, à propos de la future campagne de dépistage du saturnisme à Arnas, Gleizé et Villefranche, le maître mot était donc de « rassurer » la population. C’est ainsi que Marielle Schmitt, de l’Agence Régionale de Santé (ARS), a déclaré au micro de Radio Calade que depuis 2001 les émissions de polluants étaient « moins conséquentes » et qu’aucun cas de saturnisme n’avait été déclaré ces dernières années.

Peut-être faudrait-il rappeler deux faits que Mme Schmitt ne peut pas ignorer.

  • La première est que les centaines de tonnes de poussières de plomb émises avant l’arrêt de l’activité de fusion de Metaleurop sont toujours présentes sur le sol de l’agglomération. Qui connaît un tant soit peu la question sait que le plomb, métal lourd, ne migre pas.
  • La deuxième est que la campagne de dépistage organisée l’an passé dans le Nord Pas-de-Calais a été ordonnée suite à la diffusion du film « Les enfants du plomb », bien qu’un seul cas de saturnisme avait été déclaré dans le secteur concerné lors des 10 dernières années. Alors que seulement 15% de la population cible a fait analyser son sang, 8 cas de saturnisme ont été détectés (plombémie > 50 µgL-1), ce qui rapporté à l’ensemble de population cible pourrait dépasser les 50 cas (lire ici). Quand on cherche, on trouve…

Autre problème avec cette campagne : la méthodologie. En France, seule la plombémie (taux de plomb dans le sang) est associée à des valeurs de référence et des seuils réglementaires. Or il suffit de consulter la littérature scientifique pour comprendre que la plombémie reflète surtout une exposition récente au plomb, et ne renseigne pas sur la charge corporelle des polluants présents dans les organismes. Comme cela se fait dans de nombreux pays – au Canada par exemple – nous demandons que l’analyse des cheveux soit utilisée. Les cheveux conservent des traces plus anciennes et leur analyse permet de mettre en évidence l’accumulation de plomb au cours du temps. Cette méthode semble quand même plus indiquée pour mesurer les effets d’une pollution que Mme Schmitt décrit elle-même comme étant ancienne.

Enfin, on peut également s’interroger sur l’absence de recherche d’autres métaux lourds, comme le cadmium ou l’arsenic, qui ont eux aussi été abondamment disséminés par la cheminée de Metaleurop.

Alors que les résultats des analyses de sols publiés le 23 janvier confirment la persistance d’une pollution (11 des 20 échantillons prélevés dépassent le seuil de vigilance, dont un dépasse le seuil d’alerte), nous nous adressons à l’ARS, au sous-préfet, au président de la CAVBS et aux maires des 3 communes concernées pour leur demander de cesser de vouloir « rassurer » les habitants de l’agglomération. Les citoyens ne sont pas des enfants, leurs craintes sont fondées, et les pouvoirs publics n’ont que trop tardé à les écouter. Nous leur demandons également d’exercer leur devoir d’information en organisant une réunion publique et en publiant le compte-rendu de la Commission de Suivi de Site qui s’est tenue le 20 janvier. Il n’y a pas de démocratie sans transparence, en particulier quand c’est la santé qui est en jeu.

Emmanuel Dupit et Alain Gay, élus de Gleizé

Danielle Lebail, Étienne Allombert et Michèle Montagnier, élu·es de Villefranche

Thierry Girardot, élu de Limas

 

 

Implantation d’un nouveau collège à Limas : la conséquence inacceptable de la mauvaise gestion du département

(communiqué de presse)

La décision annoncée par le président du département d’implanter le nouveau collège du bassin de Villefranche sur une parcelle mitoyenne du collège Maurice Utrillo à Limas est une aberration totale, qui aurait des conséquences néfastes pour les habitants de notre territoire :

– une concentration d’élèves (1550 attendus sur les deux établissements) source de difficultés de gestion et de rivalités potentielles, au détriment de l’épanouissement des adolescents, et sans aucune garantie que la nouvelle carte scolaire préserve la mixité sociale

– une mutualisation des équipements qui pourrait se faire au détriment de chacun des établissements, et surtout du collège Utrillo qui manque déjà d’espaces libres, et dont les installations sportives sont insuffisantes à l’heure actuelle

– une aggravation des problématiques de circulation aux alentours de ces établissements, sans aucun bénéfice de réduction des distances et des temps de parcours pour les élèves venant des communes du nord et de l’ouest de l’agglomération

Cette mauvaise décision a été prise sans concertation avec les personnels et les parents d’élèves du collège Utrillo, les riverains, ou encore les élus des communes concernées, qui ont été informés de cette décision dans des réunions à sens unique, où leurs objections ont été balayées sous le prétexte de l’urgence de la situation.

Nous sommes indignés par de tels procédés et tenons à rappeler que M. Guilloteau est président du département depuis plus de 6 ans, et M. Thien conseiller départemental depuis 17 ans : qu’ont-ils fait depuis toutes ces années ? Pourquoi n’ont-ils pas été capables d’anticiper les besoins, afin précisément de ne pas se retrouver dans une telle situation ?

Leur réponse à une urgence qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer n’est pas acceptable, car elle se ferait au détriment de la qualité de l’enseignement et de l’aménagement durable de notre territoire.

C’est pourquoi nous apportons notre total soutien au collectif « des collèges qui respirent », qui vient d’être créé pour s’opposer à cette décision, et nous appelons le président Guilloteau à réunir au plus vite toutes les parties concernées afin de trouver une solution de bon sens pour l’implantation du collège, et de faire réellement prévaloir l’intérêt général.

 

Étienne ALLOMBERT, conseiller municipal, Villefranche-sur-Saône

Alain BETANT, conseiller municipal, Cogny

Eric BROUTIN, conseiller municipal, Porte des Pierres Dorées

Emmanuel DUPIT, conseiller municipal et communautaire, Gleizé

Alain GAY, conseiller municipal, Gleizé

Thierry GIRARDOT, conseiller municipal, Limas

Véronique GRONDIN-COUPANEC, conseillère municipale, Limas

Danielle LEBAIL, conseillère municipale et communautaire, Villefranche-sur-Saône

Vassili LICI, conseiller municipal et communautaire, Villefranche-sur-Saône

Michèle MONTAGNIER, conseillère municipale, Villefranche-sur-Saône

Élise PETIT, conseillère municipale, Gleizé

Lucie RIVIERE, conseillère municipale, Limas

Jean-Henri SOUMIREU-LARTIGUE, conseiller municipal, Porte des Pierres Dorées

Yves WAKOSA, conseiller municipal, Limas

Un échec retentissant, qui entache l’image de notre commune

Le collège Jacques Chirac ne se fera pas à Gleizé : communiqué du groupe Gleizé Renouveau

Afin de s’épargner une longue bataille juridique à l’issue incertaine, le Conseil départemental a décidé, à regret, de se retirer du projet de construction du collège Jacques Chirac sur la commune de Gleizé, et de lancer une consultation pour une nouvelle implantation.

Le groupe municipal Gleizé Renouveau prend acte de cette décision, prévisible au vu de l’évolution de la situation depuis les révélations du Progrès en janvier dernier.

Cet échec retentissant est d’abord celui du maire, Ghislain de Longevialle, qui porte une lourde responsabilité personnelle dans la mauvaise gestion de ce dossier. En faisant le choix de proposer au Département l’acquisition d’une parcelle appartenant à des membres de sa famille avec lesquels existait déjà un contentieux, et en taisant les difficultés qui pourraient en résulter, le maire a apporté une information incomplète au Conseil départemental comme au Conseil municipal. Son attitude changeante entre la séance du 2 novembre 2020, lors de laquelle il a pris part au vote sur la décision d’achat, et celle du 11 janvier dernier, où il n’a pas pris part au vote sur la procédure de déclaration d’utilité publique, a rendu plus difficile encore la bonne appréhension du dossier par les conseillers municipaux, qui n’ont pas été tenus au courant de l’avancement du dossier, d’autant plus que les propositions alternatives de l’opposition n’ont jamais été prises au sérieux.

Nous déplorons les conséquences de cette gestion calamiteuse, qui aboutit à sacrifier l’intérêt général. La construction du collège à cet emplacement, malgré la nécessité d’une dépollution des poussières de plomb résiduelles (affaire Metaleurop) et le risque d’engorgement du secteur, correspondait à une vraie demande, et aurait permis de dynamiser la ZAC voisine. De plus, l’équipement sportif qui devait l’accompagner ne verra pas le jour, au grand dam des jeunes de la commune. Cet échec, qui intervient alors que le projet du Village Beaujolais peine à se concrétiser, et que d’autres aménagements font l’objet de procédures contentieuses toujours en cours, ne sera pas sans conséquences sur l’image de Gleizé, partenaire devenu peu fiable pour le Département, comme pour les autres communes de notre agglomération. En tant que représentants des intérêts des Gleizéennes et des Gleizéens, nous ne pouvons que faire part de notre déception et de notre amertume.

Emmanuel Dupit, Élise Petit et Alain Gay

Lutte contre le moustique-tigre : il est temps d’agir !

Depuis quelques années, notre commune n’est pas épargnée par le fléau que représente le moustique-tigre. Cette espèce invasive a progressivement colonisé les différents quartiers, nuisant à la qualité de vie des Gleizéennes et Gleizéens, et de multiples témoignages attestent que la situation s’est nettement aggravée ces derniers mois.

Celles et ceux qui ont la chance de bénéficier d’un extérieur n’ont pas pu en profiter, se retrouvant en quelque sorte confinés dans leur logement. Mais l’intérieur des habitations n’est pas épargné, et nous avons tous eu à subir les désagréments liés à l’agressivité de cet insecte. Rappelons qu’au-delà des réactions cutanées particulièrement irritantes qu’occasionne sa piqûre, le moustique-tigre peut être vecteur de multiples maladies, comme le zika, la dengue ou le chikungunya, potentiellement dangereuses pour l’homme.

L’an passé, le groupe d’opposition avait interrogé le Maire sur des mesures à prendre, au-delà d’une simple information de prévention en direction des habitants, et avait suggéré de contacter l’Entente Interdépartementale de Démoustication (site de l’EID). Le Maire avait alors décliné cette proposition, mettant en avant la responsabilité individuelle des Gleizéennes et Gleizéens.

Aujourd’hui, force est de constater que les actions de communication et de prévention n’ont pas suffi. C’est pourquoi des communes voisines  se sont emparées du problème de façon plus énergique. Villefranche a organisé des ateliers de sensibilisation (lire ici). Limas a financé une expérience pilote, en acquérant auprès de l’EID des pièges qu’elle a ensuite mis à disposition des habitants, avec un ambassadeur chargé de sensibiliser les habitants au problème (lire ici). Et le conseil municipal d’Arnas a voté à l’unanimité la demande d’inscription de la commune à l’arrêté préfectoral fixant les zones à démoustiquer. Cette démarche adressée au président du Conseil départemental permet de bénéficier d’un diagnostic complet et précis de l’EID, préalable à la mise en place d’un plan d’action adapté aux spécificités de la commune (lire ici).

Pour Gleizé, nous souhaiterions que la municipalité prenne également le problème à bras le corps, et décide de mener des actions à la hauteur de la menace sanitaire et environnementale que l’invasion de moustiques-tigres fait peser sur ses habitants.

(photo : CDC Gathany – Domaine public)

Moratoire sur les loyers

Face à la crise sanitaire et économique qui en découle, nous avons questionné le Maire et le Président de l’agglomération Villefranche Beaujolais Saône sur la question des loyers des bailleurs sociaux.

“Monsieur le Maire de Gleizé, Monsieur le Président de l’Agglomération VBS,

La crise sanitaire sans précédent que nous traversons a pour conséquence une crise économique et sociale, à laquelle les plus défavorisés de nos concitoyens sont particulièrement exposés. Certains habitants vivent plus difficilement que d’autres un confinement indispensable, mais qui met en évidence la vétusté et l’exiguïté de leur logement. Une partie d’entre eux, déjà fragilisée sur le plan social et économique, se trouve encore plus démunie par l’arrêt de l’activité économique, et paupérisée par l’inflation de certains prix, comme ceux des denrées alimentaires, qui pèsent de plus en plus lourdement sur leur maigre budget. Des témoignages récurrents révèlent que des familles se retrouvent dans la situation de devoir choisir entre payer leur loyer et pouvoir se nourrir correctement.

Face à cette situation d’urgence, nous souhaiterions que les collectivités territoriales puissent également jouer un rôle actif. Nous ne sommes à ce jour pas informés des initiatives déjà prises par les exécutifs locaux. Il nous semble que ceux-ci pourraient solliciter avec détermination les bailleurs sociaux, afin qu’ils appliquent un moratoire sur les loyers, comme cela se fait un peu partout en France et en Europe. En complément, il nous semble nécessaire de mettre en place des aides directes pour les ménages les plus précarisés : bons ou colis alimentaires, aides financières pour le paiement des charges locatives, etc.

Monsieur le Maire, Monsieur le Président de l’Agglomération, nous nous tenons à votre disposition pour échanger à ce sujet. D’ici-là, nous vous prions d’agréer nos salutations républicaines.

Emmanuel Dupit, chef de file des élus de l’opposition Gleizé 2020
Alain Gay, chef de file des élus de l’opposition Gleizé 2014”

Réouverture des écoles : Gleizé Renouveau écrit au Maire

Monsieur le Maire,

La réouverture des écoles maternelles et élémentaires à compter de la semaine du 11 mai, annoncée par le Président de la République et le Gouvernement, suscite de nombreuses inquiétudes de la part des familles comme des personnels, et soulève de nombreuses questions quant à sa mise en œuvre sur le terrain, en application du protocole sanitaire rendu public le 1er mai par le Ministère de l’Education Nationale.

Ce protocole identifie plus précisément un nombre conséquent de facteurs-clés qui conditionnent la réouverture des établissements, dont la plupart relèvent, au moins en partie, de la compétence de la commune :
– l’évaluation des capacités d’accueil de l’établissement compte-tenu des contraintes liées au respect de la distanciation sociale
– la définition de protocoles d’organisation des différents aspects du fonctionnement de l’école (nettoyage, demi-pension, consignes sanitaires, gestion des flux de circulation, intervention d’agents municipaux ou d’entreprises extérieures…)
– la mise en œuvre d’un plan de communication à destination des familles pour les informer de l’organisation retenue
– le dimensionnement et le réapprovisionnement régulier en matériels nécessaires au respect des préconisations sanitaires (savon liquide,  gel hydro-alcoolique, serviettes en papier jetable,  lingettes désinfectantes, désinfectant virucide conforme à la norme EN 14476, kit de nettoyage des bureaux et équipements informatiques)

Face à cette situation inédite, et dans l’esprit constructif dont nous avons témoigné dès le début de cette crise sanitaire, nous souhaiterions être associés à la réflexion autour de la réouverture des écoles de notre commune (sa faisabilité, et le cas échéant son organisation), selon les modalités permises par la loi d’urgence sanitaire.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, nos salutations républicaines.

Emmanuel Dupit, pour Gleizé Renouveau

école