Claude habite depuis 45 ans dans la résidence des Mésanges, située dans ce quartier de Gleizé qu’on appelle « Les Impasses ». Retraité de La Poste, ancien conseiller municipal, il est aujourd’hui vice-président du Comité de défense des locataires de Belleroche, et membre du Conseil citoyen qui participe au grand projet de rénovation. Il nous livre ici son ressenti.
Es-tu satisfait d’habiter aux Impasses ?
Je ne veux pas quitter ce quartier. Il est très vert, proche de tout, et bien desservi par les transports en commun. Ici, je connais beaucoup de monde. Et puis je ne trouverai jamais moins cher ailleurs. En fait, on n’a pas l’impression d’habiter Gleizé. Les parents vont plutôt faire leurs courses au marché couvert et leurs enfants vont dans des écoles de Villefranche.
Que retiens-tu de ces 3 dernières années ?
La démolition de la grande barre, ça nous a touché, beaucoup de personnes ont dû déménager, soit rue de Tarare, soit à Arnas dans les nouveaux logements situés tout près de l’ancien site pollué de Metaleurop. Des relations ont été coupées d’un seul coup. Beaucoup de logements de type T2 ont disparu et maintenant il en manque .
Le quartier est de plus en plus marqué par le communautarisme, les habitants se regroupent surtout par origines. La fête des voisins, ça ne marche pas ici, les gens ne se parlent que lorsqu’il y a un problème.
La vie collective est plus difficile qu’avant, la situation se dégrade du fait de l’indifférence des locataires et du laisser-aller des bailleurs sociaux, comme l’OPAC ou Alliade, qui en font le minimum pour nous (lire ici). Pourquoi ? Quant à la mairie de Gleizé, elle n’intervient que très peu dans notre quartier, au motif que ce sont des résidences privées. Nous ne voyons les élus qu’une fois par an, à la réunion de quartier.
Comment vois-tu l’avenir ?
La rénovation du quartier de Belleroche, c’est très long ! Voilà 10 ans que cela a commencé. On ne nous consulte que très rarement. Du coup, il y a des rumeurs qui circulent.
A Gleizé, seuls les immeubles de Carrière Chapelle sont concernés par cette rénovation. La petite barre d’immeubles près du magasin Leclerc va être démolie, et le terrain racheté par ce dernier. Pour les Impasses les décisions sont remises à 2026.
Rue de Tarare, en face de la nouvelle boulangerie et de l’EPAHD, je suis plutôt inquiet des difficultés de circulation à venir, vu le nombre de constructions réalisées sur le site des Anciennes Filatures.

Quels sont tes désirs profonds ?
Pour moi, ça a toujours été « l’humain d’abord ! ». Je souhaite que l’on arrive à vivre tous ensemble, dans le respect mutuel, parce qu’au fond on a tous les mêmes envies et les mêmes problèmes. Ce n’est pas une histoire d’appartenance ou non à une communauté. Je souhaite surtout que tous les habitants de la communes soient écoutés et respectés, y compris ceux qui résident à Belleroche.