Habiter la Chartonnière, un quartier où les habitants s’entraident

Issus tous les deux de la campagne, Estelle et Guillaume ont quitté Lyon il y a 9 ans en vue d’offrir un meilleur cadre de vie à leurs enfants. Initialement, leur installation à la Chartonnière était pensée comme un choix transitoire, avant d’acheter une maison en pierre dorée en zone rurale. Mais finalement ils ont trouvé plein d’avantage à vivre ici, alors ils ont décidé de rester…

Qu’est-ce qui vous plait dans votre quartier ?

La Chartonnière est un quartier multigénérationnel. Il y ceux qui se sont installés dans les années 80, et qui sont assez âgés aujourd’hui. Et les familles comme la nôtre, plus récemment installées. Ici, il y a une véritable solidarité entre les voisins. Il nous a été facile de lier des amitiés, grâce notamment à l’amicale Le Cerisier et à l’école du quartier. Ce qui donne une identité forte au quartier, c’est cette école. C’est un lieu privilégié de rencontre. Nous sommes nombreux sur des groupes WhatsApp, ça permet de se rendre des petits services et d’échanger des informations.

Vous ne vous sentez pas un peu excentrés ?

Non, pas particulièrement. Pour faire nos courses, nous sommes proches des commerces du nord de Villefranche. Nous n’avons rien contre le Village Beaujolais, mais nous aurions largement préféré un collège ! Pour les loisirs, nous allons souvent au petit théâtre du Bourg, en famille. La programmation est de qualité et ce n’est vraiment pas cher, surtout quand on regarde les tarifs ailleurs. Et puis nos 3 enfants sont chacun inscrits dans un des nombreux clubs de sport de la commune.

Quelles relations avez-vous avec la mairie ?

Mme Revoire, la directrice des services, est une personne très professionnelle. C’est un plaisir de dialoguer avec elle. Nous n’en dirons pas autant du maire, qui ne nous écoute pas. Il n’a même pas répondu à notre pétition pour faire ralentir la circulation route de Chantegrillet. Et sur le changement de nom de l’école, on l’a trouvé méprisant à notre égard, alors qu’on voulait juste conserver notre identité. Beaucoup de parents d’élèves ont trouvé ça dommage. Nous sommes navrés qu’il ne respecte pas davantage les électeurs !

Que souhaitez-vous pour l’avenir ?

Nous, on se définit comme plutôt écologistes. Alors le développement soudain de la commune nous inquiète un peu. En fait, on aimerait moins de béton et plus d’espaces verts. Il y a aussi la nécessité de faciliter les déplacements. On aimerait plus de transports en commun et pourvoir circuler à vélo en toute sécurité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Enfin, il y a la question de la pollution au plomb, liée aux rejets de l’usine Metaleurop*. Sans le document envoyé par l’ARS, on n’aurait jamais appris qu’il pouvait y avoir un risque à vivre par ici. On n’a pas fait tester nos enfants, parce qu’à la différence d’une analyse de cheveux, une prise de sang, c’est très intrusif. Et puis de toute façon, même si on détectait des traces de plomb, qu’est-ce qu’on pourrait y faire ?

* Estelle a été interviewé à ce sujet par une journaliste travaillant pour la BBC, à écouter en cliquant sur ce lien à 21:40 (en anglais) https://www.bbc.co.uk/sounds/play/p0fr4k5n

Des services publics insuffisants à Gleizé

Lors du Conseil municipal du 2 mai 2023, les élus Gleizé Renouveau ont interrogé le Maire sur les besoins croissants de services publics du fait de l’augmentation de la population :

Monsieur le Maire,

Quoi qu’on en pense par ailleurs, la consultation organisée par l’association Gleizé Renouveau sur la densification urbaine l’hiver dernier a mis en évidence les questionnements, inquiétudes et aussi les souhaits de certains habitants de notre commune. Parmi ceux-ci, l’accès aux infrastructures et aux services publics pour tous, et notamment pour les nouveaux habitants, est ressorti comme une priorité.

En effet, l’absence de bureau de poste ou encore de Distributeur Automatique de Billets dans notre commune n’est pas de nature à faciliter la vie des Gleizéennes et Gleizéens, en particulier des moins mobiles, et notamment des aînés. Alors que la Maison du Rhône a fermé ses portes sur notre commune, et nous savons que vous le regrettez tout autant que nous, ne serait-il pas opportun de conventionner avec le réseau PIMMS Médiation, qui permet d’offrir des solutions de proximité pour l’accès aux services publics, afin d’équiper des quartiers comme le bourg ou encore Ouilly, par exemple au sein de la future maison de quartier ?

D’autre part, parmi les nouveaux habitants qui font le choix de s’installer dans notre commune, beaucoup sont des jeunes actifs, qui ont ou auront des enfants en bas âge. Dès lors se pose la question de l’offre de garde proposée à Gleizé. Lors de la dernière réunion en date de la commission des affaires sociales, Mme Privat dressait un constat assez inquiétant de ce point de vue : alors que les demandes d’accueil ne cessent de croître, du fait justement de l’augmentation de la population, le nombre de places agréées ne cesse lui de diminuer. Ainsi l’an dernier, moins de la moitié des demandes d’accueil ont pu être satisfaites. Par ailleurs, on constate également une baisse régulière du nombre d’assistantes maternelles sur la commune. Enfin, un bilan comparatif du coût des différents modes de garde montre clairement que pour les familles aux revenus modestes, la crèche est le mode de garde le moins onéreux. Alors que le nouvel Établissement d’Accueil de Jeunes Enfants (EAJE) prévu à Blaceret, et dont la réalisation a été validée par le conseil communautaire le 5 avril dernier, aura une capacité prévisionnelle de 36 places, soit moins que le nombre de demandes d’accueil non satisfaites sur notre commune l’an dernier, quelles solutions pensez-vous offrir aux néo-Gleizéens pour remédier à ce problème ? Ne serait-il pas judicieux de proposer à l’Agglo l’implantation d’un autre EAJE sur notre territoire ?

Monsieur de Longevialle nous a répondu avoir fait des démarches  pour un distributeur de billets, mais que les organismes bancaires nous opposent des contraintes techniques et sécuritaires. Il précise que l’on peut retirer des petites sommes en espèces chez certains commerces par paiement en carte bancaire (cash-back). Pour la Poste, la demande de la commune est restée lettre morte. Là aussi, pour le Maire, des palliatifs sont possibles avec les commerces. Concernant la fermeture de la Maison du Rhône, il constate que Gleizé est le seul canton du Rhône sans antenne départementale. Enfin, concernant les modes de garde, il rappelle que la petite enfance est une prérogative de la Communauté d’agglomération. Il n’exclue pas qu’un jour la commune demande un nouvel EAJE, mais précise que Gleizé n’est pas prioritaires sur l’Agglo.

Malheureusement, la loi permet au Maire d’interdire tout débat sur les questions orales, ce qu’il fait systématiquement. Il ne nous aura donc pas été possible de lui faire remarquer que les habitants de la commune ne sauraient se satisfaire de ces réponses !

Souveraineté alimentaire : pour un maraichage communal à Gleizé

Lors du Conseil municipal du 2 mai 2023, les élus Gleizé Renouveau ont interrogé le Maire sur la création, comme au Val d’Oingt, d’un maraichage communal pour approvisionner les cantines scolaires :

Monsieur le Maire,

En faisant le choix de maintenir, et même de développer une cuisine centrale pour ses cantines scolaires, la municipalité de Gleizé a su valoriser un équipement important, permettant à la commune d’avoir une grande maîtrise sur les repas servis à nos écoliers. Nous nous en réjouissons, tout comme la plupart des Gleizéennes et Gleizéens.

Alors pourquoi ne pas poursuivre sur cette voie, et assurer l’approvisionnement de cette cuisine par des produits issus d’un maraîchage communal ? Comme l’indique la Gazette des communes, je cite, « de plus en plus de communes créent des régies municipales pour approvisionner les cantines scolaires en légumes bios et locaux, produits par des paysans fonctionnaires ». C’est le choix qu’a fait par exemple la commune du Val d’Oingt, dont la production va démarrer dès ce printemps. Pour en avoir discuté avec l’élu référent, je peux affirmer que ce n’est pas si compliqué à mettre en place, et que l’objectif visé est un équilibre financier, les économies réalisées couvrant à peu près le salaire du maraîcher.

Certes, le Val d’Oingt est administré par un maire Europe-Ecologie-Les-Verts. Mais ce n’est pas une question idéologique ou partisane. La commune de Caluire, dirigée par Philippe Cochet, du parti Les Républicains, est en train de mettre en place une ferme urbaine bio de 5 hectares, pour fournir quelques 3.000 repas quotidiens.

Alors ne pensez-vous pas, M. le Maire, que Gleizé pourrait faire partie de ces communes toujours plus nombreuses à rechercher une certaine souveraineté alimentaire ? Et qu’il devrait être possible de trouver au plus près des parcelles adéquates ? La révision en cours du PLUiH, permettant la qualification de Zones Agricoles Protégées (ZAP), ne pourrait-elle servir de point de départ à une telle évolution ?

Merci d’avance pour vos réponses.

Pour une fois, et c’est à marquer d’une pierre blanche, le Maire n’a pas balayé notre proposition d’un revers de main. Il répond avoir eu lui aussi ce projet dès janvier 2021, mais que le moment n’était pas encore venu, car les services techniques de la commune ne seraient pas suffisamment “consolidés“. Il précise avoir eu des contacts avec l’association l’Oasis, mais que cette dernière n’était pas en mesure de respecter certaines contraintes. Quoiqu’il en soit, il nous a annoncé publiquement que cette idée était à creuser et a conclu son intervention par un “nous en reparlerons, je vous le promets“. Alors puisque c’est une promesse, soyons patients… et vigilants !

 

Habiter les Impasses, entre nostalgie et espoir

Claude habite depuis 45 ans dans la résidence des Mésanges, située dans ce quartier de Gleizé qu’on appelle « Les Impasses ». Retraité de La Poste, ancien conseiller municipal, il est aujourd’hui vice-président du Comité de défense des locataires de Belleroche, et membre du Conseil citoyen qui participe au grand projet de rénovation. Il nous livre ici son ressenti.

Es-tu satisfait d’habiter aux Impasses ?

Je ne veux pas quitter ce quartier. Il est très vert, proche de tout, et bien desservi par les transports en commun. Ici, je connais beaucoup de monde. Et puis je ne trouverai jamais moins cher ailleurs. En fait, on n’a pas l’impression d’habiter Gleizé. Les parents vont plutôt faire leurs courses au marché couvert et leurs enfants vont dans des écoles de Villefranche.

Que retiens-tu de ces 3 dernières années ?

La démolition de la grande barre, ça nous a touché, beaucoup de personnes ont dû déménager, soit rue de Tarare, soit à Arnas dans les nouveaux logements situés tout près de l’ancien site pollué de Metaleurop. Des relations ont été coupées d’un seul coup. Beaucoup de logements de type T2 ont disparu et maintenant il en manque .

Le quartier est de plus en plus marqué par le communautarisme, les habitants se regroupent surtout par origines. La fête des voisins, ça ne marche pas ici, les gens ne se parlent que lorsqu’il y a un problème.

La vie collective est plus difficile qu’avant, la situation se dégrade du fait de l’indifférence des locataires et du laisser-aller des bailleurs sociaux, comme l’OPAC ou Alliade, qui en font le minimum pour nous (lire ici). Pourquoi ? Quant à la mairie de Gleizé, elle n’intervient que très peu dans notre quartier, au motif que ce sont des résidences privées. Nous ne voyons les élus qu’une fois par an, à la réunion de quartier.

Comment vois-tu l’avenir ?

La rénovation du quartier de Belleroche, c’est très long ! Voilà 10 ans que cela a commencé. On ne nous consulte que très rarement. Du coup, il y a des rumeurs qui circulent.

A Gleizé, seuls les immeubles de Carrière Chapelle sont concernés par cette rénovation. La petite barre d’immeubles près du magasin Leclerc va être démolie, et le terrain racheté par ce dernier. Pour les Impasses les décisions sont remises à 2026.

Rue de Tarare, en face de la nouvelle boulangerie et de l’EPAHD, je suis plutôt inquiet des difficultés de circulation à venir, vu le nombre de constructions réalisées sur le site des Anciennes Filatures.

Les nouvelles constructions sur le site des Anciennes Filatures

Quels sont tes désirs profonds ?

Pour moi, ça a toujours été « l’humain d’abord ! ». Je souhaite que l’on arrive à vivre tous ensemble, dans le respect mutuel, parce qu’au fond on a tous les mêmes envies et les mêmes problèmes. Ce n’est pas une histoire d’appartenance ou non à une communauté. Je souhaite surtout que tous les habitants de la communes soient écoutés et respectés, y compris ceux qui résident à Belleroche.

Metaleurop : les approximations du Progrès à propos de la campagne de dépistage

Mis en cause par un article publié par Le Progrès de Villefranche, intitulé “Metaleurop : la campagne de dépistage est-elle pertinente ?”, les élus de l’opposition réagissent.

L’article rédigé par Pierre Comet tendrait à convaincre la plupart des lecteurs que les élus d’opposition ont eu tort de réclamer une analyse des cheveux pour l’enquête sanitaire menée par l’ARS, dans le cadre du suivi des risques d’exposition au plomb autour de l’ancien site industriel Metaleurop. Mais si l’on y regarde de plus près, cet article est plein d’imprécisions et il oublie de poser quelques bonnes questions.

D’abord, contrairement à ce qui est écrit dans l’article, nous n’avons jamais dit que l’analyse des cheveux était « plus précise » que la plombémie sanguine, seulement qu’elle rendait mieux compte des pollutions anciennes accumulées dans l’organisme, et qu’elle permettait de détecter une imprégnation à différents métaux lourds, et pas seulement au plomb. Nous avons également reconnu la possible difficulté d’interprétation des résultats des analyses de cheveux, faute de seuils de référence reconnus par les autorités sanitaires françaises*. C’est pourquoi nous avions demandé une analyse de cheveux en complément, et non à la place de la plombémie.

Ensuite, un des arguments utilisés par le docteur Cheymol pour disqualifier l’analyse de cheveux comme méthode « pour préserver la santé publique » nous parait pour le moins curieux. En effet, il affirme que « ce qui est primordial, c’est la dynamique. C’est de suivre l’évolution des dosages immédiats afin de s’assurer que la contamination n’augmente pas ». Soit, mais cette réserve est tout aussi valable pour la plombémie sanguine… Ce qu’il confirme ensuite en reconnaissant que les résultats provisoires de l’enquête, qualifiés de « rassurants » par le préfet, restent « une image à l’instant T susceptible de varier ». Ce que l’on aimerait savoir, c’est si les personnes testées et dont la plombémie est par exemple supérieure à 10 µg/L ont été conviées à effectuer de nouvelles analyses, précisément pour mesurer cette possible évolution.

On ne peut que regretter finalement le caractère erratique des campagnes de vigilance au regard du plomb dans le périmètre concerné et menées depuis plusieurs décennies. Le suivi à long terme sur lequel insiste le docteur Cheymol n’a pas été appliqué à la première cohorte d’enfants détectés en 1999. Nous avions demandé lors de notre rencontre avec M. le Sous-Préfet que les services de l’État se lancent dans une analyse de tendance de la plombémie sur la population exposée, construite sur des bases scientifiques tangibles. Cela nécessite évidemment d’analyser finement les études précédentes ainsi que de mettre en œuvre un protocole sérieux et périodique prenant en compte les déplacements de population. A ce jour notre demande est restée lettre morte.

Enfin, une autre affirmation du docteur Cheymol a retenu notre attention : « ces premiers résultats tendent à penser que les environnements directs des 200 enfants testés sont peu contaminés en plomb. Toutefois, rien ne dit que ces enfants habitaient dans les lieux les plus pollués ». Or là non plus, le préfet n’a annoncé aucune procédure de recoupement des résultats des enquêtes environnementale et sanitaire. Un bon sujet pour un nouvel article du Progrès ?

Emmanuel Dupit et Alain Gay, élus de Gleizé

Vassili Lici, Michèle Montagnier, Etienne Allombert et Marie-Jeanne Ribeiro, élu·es de Villefranche S/S

Thierry Girardot, élu de Limas

* l’analyse de cheveux en remplacement de la plombémie est une pratique courante dans certains pays, comme le Canada, où elle est considérée comme une “méthode sensible et efficace“. Lire ici un article de 2018.

[photo : Jennie Christensen, du laboratoire TrichAnalytics, suit au long cours les travailleurs d’une fonderie]

Pénurie d’eau, accueil enfance et gestion du personnel : les questions de l’opposition au Conseil d’Agglo

Interventions des élus d’opposition au Conseil communautaire du 5 avril 2023 (Cf. enregistrement vidéo en bas de page)

Mission de la Communauté d’Agglomération Villefranche-Beaujolais-Saône en matière de contribution à la gestion et à la préservation de la ressource en eau.

 Intervention d’Emmanuel Dupit (Gleizé Renouveau) : voir enregistrement vidéo à 34:21

Monsieur le Vice-Président,

Le fait d’acter ce soir l’engagement de notre collectivité dans la gestion et la préservation de la ressource en eau est indispensable, ne serait-ce qu’administrativement parlant, comme vous venez de le rappeler. C’est aussi une décision importante d’un point de vue symbolique, qui donne un signal et valide des orientations déjà mises en œuvre avec le Contrat de bassin ou les Schémas directeurs eau potable et assainissement, et qui se sont également traduites en termes d’investissements pour la protection des champs captants et surtout la réalisation de nouvelles stations d’épuration des eaux usées (STEP).

Cependant, alors que notre territoire comme une grande partie de la France a connu une sécheresse hivernale d’ampleur exceptionnelle, qui n’augure rien de bon pour l’été à venir, après les pénuries que nous avons connues en 2022, nous nous étonnons que les enjeux pour l’avenir que vous avez mentionnés dans votre diaporama de présentation lors de la dernière commission évoquent la sécurisation et la diversification des approvisionnements, mais aucune piste pour économiser cette précieuse ressource. Certes, la tarification progressive que nous avons adoptée il y a quelques mois est un levier dans cette direction, mais il reste encore des progrès à accomplir, notamment du côté de l’indice linéaire de pertes en réseau, qui restait en 2021 supérieur à la moyenne nationale (3,9 m³/j/km contre 3,2). Par ailleurs, la question de la réutilisation des eaux usées, dont le taux est très faible dans notre pays (14% en Espagne, et seulement 0,6% en France) mérite aussi toute notre attention : avez-vous des pistes à proposer sur ces sujets ?

 

Construction d’un établissement d’accueil de jeunes enfants sur le nord du territoire

 Intervention de Michèle Montagnier (Villefranche autrement avec vous) : voir enregistrement vidéo à 53:35

Madame la Vice-Présidente,

Lors de la commission de ce lundi, vous avez répondu positivement à notre proposition de rajouter dans le projet des stationnements vélos abrités et sécurisés, ce qui est très bien, ce type d’installations devrait être, à notre avis, automatique pour tout nouveau projet. En revanche vous n’avez pas répondu à la question de l’aménagement en pistes cyclables des grands axes desservant l’établissement d’accueil de jeunes enfants (EAJE), qu’est-il prévu à ce sujet dans le plan vélo ?

Ensuite, au niveau de la construction, vous notez dans le rapport que votre choix porte sur la norme RE2020, la réglementation la plus ambitieuse et exigeante de la construction, mais il serait nécessaire de préciser que c’est le respect strict de la loi qui s’impose à vous depuis le premier janvier 2022. Certes, c’est une bonne nouvelle qu’enfin, avec 2 ans de retard, cette réglementation soit publiée. Mais est-ce que l’agglo envisage d’aller plus loin dans la performance énergétique et environnementale que la limite imposée par la RE2020 ?

Enfin, sur le lieu d’implantation de la crèche, plusieurs rapports de Générations Futures montrent que les populations situées au-delà des zones de traitement de 5 ou 10 mètres sont exposées à des quantités non négligeables de mélanges de pesticides, quantités bien supérieures à celles retrouvées en milieu urbain. Une enquête récente a d’ailleurs été menée en partenariat avec le mouvement « Nous voulons des coquelicots » Beaujolais Val-de-Saône. Les relevés effectués dans des villages du Beaujolais ont démontré des résultats inquiétants, notamment proche d’une école.

Se pose alors la question du risque encouru pour ces populations surexposées à des pesticides retrouvés dans l’air. Selon l’association, les distances de 10 ou 5 m préconisées pour les Zones de Non Traitement (ZNT) ne sont pas suffisantes pour protéger réellement les riverains des dérives de pesticides.

Est-ce que cette question a bien été prise en compte dans le choix du lieu d’implantation du projet afin que les enfants soient protégés, d’autant plus que le projet mentionne que l’accueil se fera autant que possible en extérieur pour encourager la découverte de la nature ?

 

Adaptation du tableau des effectifs 2023

 Intervention d’Emmanuel Dupit (Gleizé Renouveau) : voir enregistrement vidéo à 1:16:10

Monsieur le Vice-Président,

A la lecture du tableau des effectifs, un certain nombre de questions se posent :

– nous pouvons constater que les directions des services communication et aménagement et urbanisme ne sont pas pourvues (en plus de l’absence d’un chef de projet aménagement) : comment cela s’explique-t-il ? Dans quelle mesure cela impacte-t-il le bon fonctionnement de ces services ?

– par ailleurs, alors que j’évoquais tout à l’heure la question cruciale de la gestion de l’eau, nous ne pouvons que regretter la vacance du poste d’ingénieur dédié à ce sujet

– on note également qu’un seul poste d’auxiliaire de puériculture sur 6 est pourvu au sein du pôle petite enfance, et que l’EAJE Les Diablotins n’a pas actuellement de directrice. Pensez-vous pérenniser les contrats d’apprentissage signés il y a quelques mois pour pouvoir assurer un accueil de qualité dans ces structures ? En effet, le recours à des emplois occasionnels et à des agents contractuels ne peut constituer une solution pérenne, d’autant que dans son rapport rendu l’an dernier, la Chambre Régionale des Comptes (CRR) pointait un recours excessif à ce type de contrat entre 2015 et 2020

– enfin, et peut-être surtout, nous avons relevé la vacance du poste de responsable des achats et des marchés publics, alors même que des manquements importants et même des irrégularités récurrentes avaient été signalés dans le rapport de la CRR, qui nécessitent manifestement un travail et une expertise poussés pour rendre les pratiques de l’Agglo plus vertueuses et conformes à la loi.

A quoi attribuez-vous ces difficultés à recruter sur certains postes, alors que nous sommes un territoire a priori attractif ? Avez-vous des pistes d’amélioration dans ce domaine ?

 L’intégralité de la séance est à voir sur la chaine YouTube de l’Agglo

Budget 2023 et subvention à l’Agora : nos désaccords avec la majorité municipale

Lors du conseil municipal du lundi 3 avril, les élus Gleizé Renouveau ont voté contre l’adoption du budget proposé par la majorité. Ils ont également voté contre le faible montant de la subvention attribuée à l’association Agora. Pour comprendre cette opposition, voici leurs prises de parole.

 

Vote du Budget Primitif – année 2023  (intervention d’Alain Gay)

Monsieur le Maire

Les choix budgétaires proposés par la majorité ne permettent pas, à notre avis, de répondre suffisamment ni à l’urgence climatique, ni aux besoins de solidarité sociale de la commune. La comparaison avec ce qui se fait par exemple à Belleville ou au Val d’Oingt est sans appel. Alors que des centaines de milliers d’euros seront dépensés chaque année pour la vidéosurveillance, afin de lutter non pas contre l’insécurité, mais contre un « sentiment » d’insécurité, les familles les plus modestes, frappées de plein fouet par l’inflation, ne bénéficieront pas de tarifs sociaux pour la cantine scolaire. Alors que la population va considérablement augmenter, aucun projet de création de crèche n’est prévu. Autre exemple, rien ne sera investi pour la promotion et le développement d’un modèle vertueux de production agricole, ou pour un plan de sobriété quant à l’usage de l’eau.

Alors oui, comme nous l’avons rappelé lors du débat d’orientation budgétaire (DOB) le mois dernier, on peut trouver de bonnes intentions dans votre proposition de budget. On peut même reconnaitre une évolution positive de votre politique budgétaire. Rappelez-vous ce DOB de 2016. L’opposition y proposait le recours à l’emprunt pour réduire les transferts du fonctionnement vers l’investissement, et se disait, je cite « favorable à une augmentation d’impôts si celle-ci s’accompagne de la mise à disposition de services supplémentaires ». Ce à quoi M. de Longevialle vous aviez répondu, je cite encore le PV officiel, « il n’est certainement pas question de compenser le désengagement de l’État par une augmentation des impôts locaux ».

Donc on le constate aujourd’hui, les lignes peuvent bouger. Nos propositions d’hier, moquées et caricaturées par la majorité, sont aujourd’hui en partie reprises*. Et l’annonce faite de la présentation prochaine d’un programme pluriannuel d’investissement, bien que l’on soit déjà à mi-mandat, est à saluer.

Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. La présence dans le budget proposé d’éléments positifs ne compense pas l’absence d’une réelle ambition en matière sociale et environnementale. Aussi nous voterons contre ce budget.

* en effet, après avoir ces dernières années considérablement augmenté le recours à l’emprunt pour financer l’investissement, le CM du 3 avril a adopté à l’unanimité une augmentation des taux d’imposition des taxes foncières

 

Vote subvention Agora (intervention d’Emmanuel Dupit)

Monsieur le Maire,

Depuis des années, si ce n’est des décennies, l’association Agora exerce pour le compte de la commune une mission essentielle dans le domaine social, tout particulièrement par la gestion et l’animation de l’accueil de loisirs à destination des jeunes gleizéennes et gleizéens. Nous avons donc affaire de facto à une association au caractère paramunicipal, dont la mairie est à la fois donneur d’ordre et financeur.

C’est pour cette raison que nous avions relevé, lors du conseil municipal de mai 2022, le manque de rigueur dont avaient fait preuve ses représentants au Conseil d’Administration face aux problèmes de gestion constatés ces dernières années, et que nous avions choisi de voter contre la subvention proposée. En décembre dernier, alors qu’Agora rencontrait des difficultés persistantes pour financer ses activités, vous aviez proposé le vote d’une subvention d’équilibre de 60 000 euros, sur laquelle nous nous étions abstenus, puisque n’ayant pas voix au chapitre sur la gestion de l’association, mais nous avions souligné notre attachement à la pérennité d’Agora.

Lors de ces deux réunions de notre assemblée, nous avons précisé que nous ne remettions pas en cause le travail des salariés d’Agora, ni la qualité de l’investissement du nouvel exécutif présidé par Alain Vachet, qui se démène depuis de longs mois pour maintenir cette structure à flots. Vous-même n’avez eu de cesse de rappeler que ce nouvel exécutif n’était pas comptable des errements de sa gestion : « Depuis début 2022, l’association Agora opère une sérieuse restructuration interne, d’abord de sa gouvernance associative avec un nouveau bureau, puis de son encadrement professionnel avec l’arrivée d’un nouveau directeur d’accueil de loisir et enfin le recrutement d’un nouveau directeur général » (PV du Conseil municipal du 05 décembre 2022).

Aujourd’hui, le bureau de l’association a choisi de structurer son budget en partant des coûts de revient de son activité, ce qui l’amène à demander une subvention de 220 000 euros sans laquelle elle ne pourra pas maintenir ses activités dans de bonnes conditions. Et vous nous proposez de refuser cette demande et de maintenir la subvention au même niveau que les années précédentes, au motif que l’exécutif que vous encensiez hier n’aurait pas fait les efforts de restructuration nécessaires ! J’avoue que nous avons du mal à suivre votre stratégie ! Vos changements de ton et de politique vis à vis des nouveaux dirigeants d’Agora nous font craindre qu’ils puissent jeter l’éponge rapidement. Qu’adviendra-t-il alors de la politique sociale et de la jeunesse de notre commune ? La note qui conclut la délibération qui nous est soumise semble donner un début de réponse qui nécessite une explication de votre part* : « dans le cas où l’association ne serait pas en mesure d’assurer la continuité de l’accueil de loisirs, la commune se réserve la possibilité de prendre toute disposition pour le permettre »

* la réponse de M. de Longevialle est restée particulièrement évasive : “si la commune doit pallier, nous ferons le nécessaire

Pollution au plomb : des élus de l’opposition reçus par le sous-préfet

Suite à un courrier que nous lui avions envoyé à propos du suivi de la pollution au plomb au nord de l’agglomération (lire ici), le Sous-Préfet de Villefranche, M. Jean-Jacques Boyer, nous a reçu ce vendredi 17 mars.

Nous lui avons redit notre étonnement face aux dysfonctionnements répétés de la Commission de suivi de site chargée de la surveillance de l’ancien site Metaleurop. A ce sujet, M. Boyer a fait « amende honorable » et nous a assuré qu’il allait demander à la DREAL la publication des derniers contrôles, ainsi que du compte-rendu de la réunion du 20 janvier dernier. Il nous a informé de son intention de nommer une nouvelle Commission, avec la présence effective d’un collège « riverains-associations », et qui se réunirait dès l’automne.

Concernant la campagne de dépistage du saturnisme, il nous a indiqué qu’à ce jour aucune personne n’a présenté de plombémie supérieure à 50 µg/litre. Ce résultat n’est pas surprenant, la pollution étant ancienne, il aurait fallu, pour détecter une éventuelle accumulation dans l’organisme, procéder à des analyses de cheveux, ce que M. le Sous-Préfet refuse au motif que de telles analyses n’ont pas de valeurs de référence. Quoiqu’il en soit, nous lui avons demandé de mieux communiquer sur cette campagne de dépistage, car des habitants concernés ignorent encore son existence.

Reste que la posture des autorités vise toujours à ce que la population soit « rassurée », alors que ce qui importe est qu’elle soit pleinement « informée » de l’ampleur et des conséquences de cette pollution. A cet égard, on peut regretter que M. Boyer n’ait pas pris d’engagement concret concernant l’organisation d’une réunion publique.

Michèle Montagnier, Etienne Allombert et Vassili Lici (Villefranche) – Alain Gay (Gleizé) – Thierry Girardot (Limas)

La page de l’ARS

La page de la DREAL

Lire l’article du Progrès

 

Assemblée générale de Gleizé Renouveau : un bilan positif et du sang neuf pour l’avenir

L’association Gleizé Renouveau a tenu son assemblée générale annuelle le mardi 28 février. Les différentes actions menées durant l’année écoulée ont été présentées (Cf. ci-dessous) et ont donné lieu à des échanges particulièrement intéressants. Après l’adoption du rapport d’activité et du rapport financier, un verre de l’amitié a permis la poursuite de ces échanges, notamment avec les nouvelles personnes présentes.

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