CM du 14 septembre 2020 : les élus GR rendent compte de leurs positions

Comme nous nous y étions engagés, voici un compte-rendu commenté de nos interventions en Conseil municipal. Nous remercions les membres du Groupe de pilotage qui nous ont aidé à les préparer.

 

Rapport activité 2019 de l’Agglo

M. le Maire, nous prenons acte de ce rapport, mais nous constatons qu’il n’a de rapport que le nom, et qu’il peine à se distinguer du journal de l’Agglo diffusé auprès de l’ensemble de la population à des fins de communication. Nous aurions aimé trouver dans ce document une mise en perspective plus objective des actions menées par la CAVBS, avec ses succès indéniables, mais aussi les limites de son action, par exemple en matière environnementale (limites mises en évidence lors de l’adoption du PAECT). Nous souhaiterions également que le conseil municipal ne soit pas seulement la chambre d’enregistrement des décisions prises à l’échelle communautaire lors de l’année écoulée, mais aussi un lieu d’échange autour des grandes orientations de sa politique à venir : par exemple sur le plan de relance à destination des entreprises, et les dispositions à prendre pour que cette relance enclenche une dynamique vertueuse en termes de développement durable.

Le Maire nous répond que la loi impose la présentation de ce rapport au conseil municipal, et que nous sommes libres d’avoir un regard critique, mais que ce n’est pas le lieu pour débattre de ce rapport.

Mme Rebaud, première adjointe, ajoute que si le document de présentation est synthétique, c’est en réponse à une demande formulée dans la mandature précédente par le groupe d’opposition au conseil communautaire.

 

Subvention à la commune libanaise de Feytroun

M. le Maire, nous nous associons à votre message de sympathie et de solidarité avec le peuple libanais, et plus particulièrement avec les habitants de Feytroun, et nous voterons bien évidemment l’aide proposée. Nous souhaiterions cependant savoir si un suivi de l’utilisation de cette aide est prévu, et quelles sont les garanties que notre commune peut obtenir sur le fait que cette somme profitera effectivement aux habitants de Feytroun, dans le contexte de remise en cause de ses dirigeants que connaît le Liban.

M. le Mire nous garantit que la somme sera versée directement sur le compte de la commune par l’intermédiaire de la banque centrale libanaise. Il s’agit donc d’une subvention fléchée, qui ne peut a priori pas être utilisée à autre chose.

A noter qu’une vidéo promotionnelle de la commune (à voir ici) donne à voir une ville plutôt cossue… Espérons que cette subvention aille vraiment aider les plus démunis ! Nous demanderons ultérieurement des informations à ce sujet.

 

Point sur la rentrée scolaire

M. l’Adjoint, comment expliquer la baisse régulière des effectifs qui conduit à la fermeture d’une classe à l’école Joseph Viollet, dans un quartier qui ne semble pas en perte de dynamisme démographique ?

L’Adjoint ne sachant répondre, le Maire indique que si effectivement le quartier n’est pas particulièrement vieillissant, un certain nombre d’habitants sont là depuis assez longtemps, il semble donc suggérer que leurs enfants ont grandi et ne sont plus scolarisés en maternelle. Il y a aussi de nouveaux arrivants, notamment suite au renouvellement urbain du quartier de Belleroche. Le Maire évoque aussi des incivilités dans le quartier, et semble suggérer que ces incidents pourraient amener des parents à ne plus scolariser leurs enfants à l’école Joseph Viollet. Il ajoute qu’il a demandé à l’association Agora de prévoir des interventions auprès des « jeunes du quartier ».

 

Règlement intérieur du Conseil municipal

M. le Maire, nous vous avons adressé par courrier recommandé du 28 juillet dernier une demande de modification du règlement intérieur du conseil municipal portant sur plusieurs points : ajout d’articles concernant l’exercice effectif du droit de proposition des conseillers municipaux, le procès-verbal des séances et le droit de consultation des projets de contrats de service public ; modification des articles 23 (attribution d’un local et de moyens informatiques) et 24 (bulletins d’information générale). Cette demande appelant des réponses précises sur chacun des points évoqués et leur mise au vote, nous sollicitons de votre part sa mise à l’ordre du jour du prochain conseil municipal, afin d’éviter d’allonger la séance de ce soir au-delà du raisonnable.

Le Maire commence par nous rappeler sur un ton irrité que ce règlement a été voté en notre absence lors de la séance du 17 juin dernier, alors que nous avions quitté la séance, et qu’il trouve donc regrettable que nous lui fassions désormais « des reproches » sur son contenu, sachant qu’il avait dit lors de ce conseil que le règlement intérieur serait de nouveau évoqué en notre présence.

Nous répondons qu’il n’est pas nécessaire de revenir systématiquement sur cet épisode.

Le Maire nous répond ensuite sur chaque point : il rejette nos demandes d’ajouts au motif qu’elles concernent des obligations légales, et qu’il n’y a donc pas lieu de les intégrer au règlement. Concernant l’attribution d’un local, il précise que l’article 23 sera modifié pour y inscrire les créneaux de mise à disposition de la salle (mercredi de 19 à 21h et samedi de 10h à 12h).

Pour les moyens informatiques, il rappelle que les adjoints peuvent bénéficier de ces moyens sur demande, ce qui sous-entend que les conseillers n’en ont pas nécessairement besoin. Nous lui précisons que nous entendions seulement par là la mise à disposition d’une connexion wifi dans la salle qui nous est attribuée, ce qui est le cas.

En ce qui concerne le droit d’expression dans les différents supports de communication de la mairie, il répond qu’il a été décidé de reconduite le dispositif existant lors des précédents mandats, à savoir un encart réservé (de même taille que celui du groupe majoritaire) uniquement dans la publication papier annuelle (Gleizé magazine). Nous rappelons que ce droit devrait exister aussi pour les autres publications papier (Gleizé infos) et numériques (site et page Facebook de la mairie). Il se dit prêt à échanger avec nous sur ce sujet.

 

Installation d’une nouvelle antenne relais rue des Chères

M. le Maire, nous vous avons adressé par courrier recommandé du 10 août dernier une demande de recours gracieux contre l’implantation d’une antenne relais sur le site de la croix des Chères. Nous avons notamment attiré votre attention sur l’impact visuel d’une telle installation, qui dénaturerait le paysage de ce site apprécié des Gleizéens, et porterait ainsi atteinte au patrimoine de notre commune. Aussi nous saluons vos efforts pour vous opposer à ce projet, et nous souhaitons pouvoir œuvrer avec vous à la valorisation et à la protection de ce patrimoine que nous célébrerons lors des journées qui lui seront consacrées en cette fin de semaine. Nous pensons cependant que les Gleizéennes et Gleizéens doivent être partie prenante de ce combat commun, en premier lieu en étant clairement informés sur ce projet. C’est pourquoi nous sollicitons de votre part l’organisation d’une réunion publique associant élus, citoyens et opérateurs de ce projet, ainsi que de celui concernant l’angle du chemin des Grands-Maisons et du chemin des Granges, et ce dans les plus brefs délais.

Rappel : en mars 2019, l’entreprise Cellnex demande une autorisation pour l’installation d’une antenne relais rue des Chères, que le Maire refuse de donner le 5 juin, au motif qu’il n’y a pas d’urgence (la commune est suffisamment couverte), que des parcelles agricoles voisines  sont exploitées en AOC, que l’empreinte paysagère est trop importante (à proximité Château de Vauxrenard, monument classé), et que cette installation nécessite une alimentation électrique non prévue par la commune. L’entreprise réitère plusieurs fois sa demande entre l’été 2019 et janvier 2020, et face au refus répété du Maire, elle saisit le Tribunal administratif qui condamne la commune à verser 18 000 euros d’amende (non versés). Suite à l’injonction du tribunal et une nouvelle demande de Cellnex, le Maire finit par donner son autorisation le 17 juin dernier. Trois particuliers ont déposé un recours, ainsi que le collectif GR, mais on se trouve dans une impasse juridique (loi ELAN de 2018).

A noter qu’une 2° antenne est en projet.

Le Maire va recevoir des représentants de Bouygues Telecom, pour demander une meilleure intégration dans le paysage (l’habillage est à la discrétion des opérateurs), mais il dit que le dialogue est difficile avec cet opérateur. Il ne semble pas hostile sur le fond à l’implantation de ces installations, considérant qu’elles sont nécessaires à une bonne couverture de la commune, notamment de sa partie rurale, et rappelant qu’il a déjà autorisé par le passé l’installation d’une antenne sur le toit de l’hôpital, qui ne dérange personne car on ne la voit pas…

Les élus GR affirment leur soutien à l’opposition du Maire, mais demandent l’organisation d’une réunion publique pour intégrer les habitants de la commune à cette réflexion. Le Maire n’est pas contre mais ne propose pas de réunion de concertation, se contentant de garantir qu’il sera vigilant quant à l’impact visuel de cette installation.

 

Conseil municipal des enfants

M. le Maire, un dernier sujet a retenu notre attention et doit être évoqué ce soir : l’intégration des jeunes Gleizéens qui ne sont pas scolarisés dans une école de la commune au Conseil municipal des enfants, qui permettrait une meilleure représentation de la diversité de notre population, et nous paraît représenter un enjeu fort pour l’entrée dans la citoyenneté des publics concernés.

Le Maire remarque que les élus GR ont voté contre les subventions pour les écoles hors Gleizé. Ceux-ci rétorquent que cela n’a rien à voir, cela concernait les écoles privées, pas les écoles publiques de Belleroche. Le Maire indique que la mairie a des relations de partenariat avec les écoles de Gleizé, pas avec celles des autres communes, et que l’organisation de l’élection des membres du conseil municipal des enfants se fait dans les écoles, ce qui rend complexe l’intégration des enfants scolarisés sur d’autres communes. Par contre, une réflexion est en cours pour organiser un conseil municipal des collégiens, en lien avec l’installation du collège Jacques Chirac sur la commune dans les prochaines années.

 

 

Solidarité avec les habitants des Impasses

En mai dernier, Gleizé Renouveau révélait la facture injustifiée que l’OPAC présentait aux locataires de la Résidence des Mésanges, impasse Besançon. Cette surfacturation représentait jusqu’à 10% de certains loyers, alors même que les résidents confinés étaient confrontés à de graves difficultés économiques. Le maire de Gleizé, alerté sur ce problème, n’avait pas donné suite (Cf. encart ci-dessous).

Cet été, Claude Chotard, un résident révolté par la situation très dégradée des abords de ces 3 immeubles, a lancé une pétition pour exiger « que les responsables fassent réaliser les travaux d’entretien et d’aménagement auxquels ont droit les habitants de la résidence, et que soit organisée une réunion de concertation […], pour évoquer l’avenir de la résidence dans le cadre du projet de rénovation urbaine du quartier ».

Cette pétition, signée par la plupart des habitants de la résidence, a été envoyée à l’Association syndicale des propriétaires de Belleroche (ASPB), à l’OPAC et à la mairie de Gleizé, qui ont fini par dépêcher leurs représentants. Ceux-ci ont pu constater de visu la réalité des problèmes d’entretien et d’aménagement aux abords de la résidence.

Ils ont promis d’effectuer les interventions nécessaires et de mieux prendre en considération les demandes des habitants. Mais, comme dit le dicton, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. C’est pourquoi Gleizé renouveau, qui réaffirme son soutien aux revendications légitimes des habitants de cette résidence, qui ne réclament pas une faveur mais le simple respect de leurs droits, restera vigilant quant à l’évolution de la situation.


Post publié sur la page Facebook de Gleizé Renouveau le 9 mai 2020

Un habitant de l’une des tours des Impasses nous a communiqué son avis d’échéance pour le loyer d’avril. En raison du confinement, l’OPAC du Rhône a réduit l’entretien des parties communes à la partie congrue, et les compteurs d’eau chaude n’étant pas relevés, celle-ci est facturée au forfait. Ce qui fait que cet habitant doit payer 24€ de charges pour un service non rendu et un surcout de 20€ pour une eau chaude qu’il n’a pas consommée, soit une dépense non justifiée représentant près de 10% de son loyer. En cette période de crise particulièrement difficile à vivre pour les habitants les plus précaires, les bailleurs sociaux seraient bien avisés de jouer un rôle d’amortisseur économique, au lieu de gonfler indument leurs factures. Récemment, Gleizé Renouveau a écrit aux exécutifs locaux – Mairie et Agglo – pour qu’ils interviennent en ce sens. Nous attendons leur réponse.


Dérèglement climatique : le pouvoir d’agir de élus locaux

Une vingtaine d’élus locaux de tous bords politiques ont participé ce 27 juillet à une réunion d’échange organisée par Alternatiba Villefranche (avec une absence remarquée des représentants de la majorité municipale de Gleizé et de Limas). Voici quelques points retenus par les 3 élus de Gleizé Renouveau qui ont participé aux débats :

Dans son dernier rapport, le Haut Conseil pour le Climat constate « un accroissement des annonces mais pas d’avancée structurelle quant au rythme de baisse des émissions ». Sans changement de politique, l’objectif de la COP21 d’une limitation à +1,5°C du réchauffement climatique ne sera pas atteint. Pourtant, des solutions existent :

  • Laisser les énergies fossiles dans le sol, en favorisant la sobriété et l’efficacité énergétique, et en développant les énergies renouvelables
  • Sortir de l’agro-industrie pour revenir à une agriculture paysanne ; et réduire la part des protéines animales dans notre alimentation
  • Développer les transports en commun et raccourcir les circuits de distribution
  • Mettre en place des dispositifs adaptés de participation citoyenne

Localement, des mesures concrètes et immédiates peuvent traduire ces grands principes :

  • Aide à l’essaimage de structures telles que VUViB ou Repair Café pour développer la pratique du vélo (bien que les conditions de circulations dans l’Agglo soient considérées actuellement comme plutôt dangereuses…)
  • Encourager les projet de création de sociétés citoyennes de production d’énergie renouvelable (comme celui de l’écoquartier de Villefranche, soutenu par CoopaWatt)
  • Mettre en place un Règlement local de la publicité visant par exemple à interdire les panneaux consommateurs d’énergie, ou la promotion des véhicules polluants
  • Engager une politique systématique de rénovation énergétique des bâtiments
  • Renoncer aux aménagements qui contribuent à l’artificialisation des sols (comme le Centre commercial d’Epinay, ou le projet Ile Porte)

Fin janvier, l’Agglo Villefranche Beaujolais Saône a entériné son Plan Climat Air Energie Territorial (Cf. document Stratégie et programme d’action), mais la collectivité n’a entrepris aucune action de communication pour rendre accessible aux habitants ce plan, qui peut être critiquable sur certains points, mais qui contient des avancées. Encore faut-il que les objectifs de ce plan soient atteints…

Plus globalement, le collectif Alternatiba considère qu’une vision stratégique est nécessaire pour définir quelle société, et localement quelle agglo nous voulons pour demain. Il porte la vision d’une société de la sobriété, dans laquelle on se pose la question de la consommation énergétique avant celle des nouvelles ressources utilisables.

Intervention des élus de Gleizé Renouveau :

  • Emmanuel Dupit a souligné que même très minoritaire, l’opposition avait un rôle essentiel d’aiguillon. Il a par ailleurs insisté sur le fait que si la justice sociale était nécessaire au développement durable, la justice territoriale l’était tout autant, car certains quartiers « périphériques » ou certaines communes rurales sont souvent oubliés…
  • Alain Gay relève des contradictions dans la actions récentes de l’Agglo. Si la collectivité s’est engagée pour le climat avec le PCAET, elle a mené une politique économique « classique », peu compatible avec un développement durable. Si l’on veut des résultats tangibles à l’avenir, il faut en finir avec la stratégie des petits pas, et changer complètement de logiciel.

CM du 8 juillet 2020 : les élus GR rendent compte de leurs positions

Budget 2020 : dans un esprit constructif, visant à peser sur les choix à venir, les élus GR ont choisi l’ABSTENTION (Cf. déclaration d’Emmanuel Dupit).

M. de Longevialle a réagi en affirmant que la commune favorisait le développement durable depuis plus de 15 ans. Il a également indiqué que l’on pouvait craindre des difficultés économiques pour les familles modestes, mais que le CCAS était à l’écoute, et qu’en cas de besoin, une rallonge budgétaire pourrait être votée. Enfin, il a salué le choix de l’opposition de ne pas voter CONTRE ce budget.

Taux d’imposition : les élus GR ont voté POUR le maintien des taux actuels, qui sont notoirement plus bas que la moyenne des communes de même strate.

Subventions :

  • Votre CONTRE pour les subventions aux écoles privée, mais vote POUR les subventions aux centres d’apprentis et maisons familiales rurales, qui n’ont pas d’équivalent dans le public
  • ABSTENTION pour la subvention à l’association Agora, car aucun élu de l’opposition n’a été retenu parmi les 5 membres de droits au CA de cette association essentielle pour la vie de la commune
  • Pour toutes autres subventions, les élus GR ont voté POUR

Aménagement d’un itinéraire de circulation partagée piétons-vélo avenue du Beaujolais

Elise Petit alerte le conseil municipal sur les dangers d’un tel aménagement :

Monsieur le Maire, suite à votre déclaration concernant l’accessibilité avenue du Beaujolais, nous vous interpellons : s’agit-il du partage du trottoir entre les piétons et les vélos et comment chaque zone sera-t-elle délimitée ? Cet aménagement protège les cyclistes des automobilistes, ce qui est un point positif pour leur sécurité. Par contre, en cas d’absence de délimitation entre les deux zones cyclistes et piétons, je mets en garde, de par mon expérience d’assistante maternelle, sur la dangerosité de cet aménagement pour les piétons, si la partie piétonne n’est pas délimitée et protégée de manière efficace, par des plots par exemple, empêchant les vélos d’y circuler et empêchant de ce fait les enfants de se déporter sur la zone réservée aux vélos.

M. de Longevialle s’en remet au civisme des usagers, et explique qu’installer une clôture entre les zones cyclistes et piétons n’est pas possible.

Mme Rebaud, 1re adjointe (Environnement, Développement Durable, Déplacements et Accessibilité) précise que les 2 zones auront des revêtements différenciés.

Emmanuel Dupit remarque que si l’on créait de véritables pistes cyclables, sur la chaussée, le problème ne se poserait pas.

Article paru dans Le Patriote beaujolais le 16 juillet 2020 :

Patriote beaujolais 16 juillet 2020

Pour une transition écologique, sociale et démocratique

Déclaration d’Emmanuel Dupit lors du vote du budget (Conseil municipal du 8 juillet 2020)

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillères et conseillers,

Dans votre déclaration d’investiture, vous avez, M. de Longevialle, abordé deux sujets de grande importance : l’urgence climatique et environnementale, et les conséquences de la crise sanitaire.

L’urgence climatique s’impose aujourd’hui dans les préoccupations des français, comme le montre les résultats nationaux du 2e tour des Municipales. Cette urgence nous oblige à accélérer et à amplifier les mesures en faveur du développement durable et du respect de la vie. Planter des arbres, tracer des voies cyclables, c’est très bien. Mais il faut aller plus vite et plus loin. Par exemple en investissant massivement dans la production d’énergie renouvelable. Ou encore en favorisant les activités économiques vertueuses, à travers une commande publique responsable, faisant une large place aux critères environnementaux et permettant une relocalisation de la production. L’écologie n’est pas l’ennemie de l’économie. Elle est au contraire souvent créatrice de dynamisme et d’emploi.

Concernant les conséquences de la crise sanitaire, nous partageons votre avis sur le fait que la commune est un acteur important à l’échelon local. Vous le savez bien, tout le monde n’a pas vécu la crise sanitaire de la même manière. Pour les familles les plus modestes, qui dépendent d’emplois précaires, la situation est particulièrement éprouvante. Face à cette situation exceptionnelle, nous pensons que la commune devrait prendre des mesures exceptionnelles. Si une aide immédiate aux entreprises locales est une mesure d’urgence que nous approuvons, il nous parait tout aussi nécessaire, par exemple, d’augmenter de manière significative les moyens alloués au CCAS, au-delà de l’augmentation de la subvention que nous saluons au passage.

Monsieur le Maire, dans votre déclaration d’investiture, vous avez parlé de « travail d’équipe », avant de préciser qu’au sein de cette assemblée, et ce sont vos propres mots, « nous serons amenés à échanger, nous écouter, à débattre et à faire des choix en responsabilité ». Notre groupe Gleizé Renouveau défend l’idée qu’une transition écologique, sociale et démocratique est inévitable. Mais il est bien difficile de discerner, dans ce budget que vous proposez, les choix nécessaires à cette transition. Ce n’est qu’un premier budget de mandat, il y en aura d’autres. C’est pourquoi, dans un esprit constructif, nous nous abstiendrons lors de ce vote.

Conseil communautaire du 18 juin : les interventions de Gleizé Renouveau

Interventions et commentaires d’Emmanuel Dupit

Point 2.4.1 : décision modificative n°1, budget principal

Mise en place d’actions de court terme dans le cadre de la crise sanitaire, dont une augmentation de crédits de 35 000 euros dans le cadre du Schéma directeur vélo pour l’acquisition et la pose d’abris et arceaux à vélo.

Je salue cet effort et demande s’il n’aurait pas été judicieux de mettre en place des pistes cyclables provisoires comme cela a été fait dans d’autres agglomérations, de manière à « profiter » de la crise pour inciter les habitants à utiliser davantage ce moyen de locomotion.

Gilles Duthel, Vice-Président délégué aux finances, répond en substance que l’effort financier fourni n’est pas négligeable. Il ajoute que ce que je viens de dire « est une opinion », sans plus de commentaires.

 

Point 3.1 : tarifs du conservatoire intercommunal

Suite à la fermeture du Conservatoire pendant la crise sanitaire, et même si un dispositif de cours à distance a été mis en place, dont la qualité a été saluée par les usagers, il est proposé de voter une réduction de 20% de la cotisation des foyers pour l’année 2019/2020, sauf pour ceux qui demanderaient expressément à ne pas en bénéficier. La perte de recette pour l’Agglo est chiffrée à 49 000 euros.

Je salue cet effort en direction des familles mais soulève une question et une inquiétude : cette baisse de recette impactera-t-elle le budget du Conservatoire pour l’an prochain ?

Béatrice Berthoux, Vice-Présidente déléguée à la culture, tient à me rassurer en expliquant qu’il s’agit d’un geste de l’Agglo qui n’aura pas de conséquence sur le budget du Conservatoire (approbation de Gilles Duthel, qui précise qu’il n’y a pas de budget spécifique pour le Conservatoire).

 

Point 7.3 : plan d’aide aux entreprises

Une série d’actions est mise en place pour venir en aide aux TPE-PME du territoire, notamment dans le secteur de l’hôtellerie, du tourisme et de l’événementiel, la plupart dans le cadre d’une convention avec la région.

Je salue cet effort indispensable et pose la question d’un plan de relance à plus long terme, sachant que les entreprises pourraient se retrouver en difficulté en fin d’année 2020 et début d’année 2021. Ce plan de relance pourrait inclure des clauses environnementales, comme l’approvisionnement local.

Michel Thien, Vice-Président en charge du développement économique, me répond en substance que l’effort de l’Agglo est déjà très important. Daniel Faurite, Président de l’Agglo, précise qu’il n’y a à l’heure actuelle aucune visibilité au-delà de quelques semaines à quelques mois, et qu’il est donc trop tôt pour évoquer un éventuel plan de relance. Il en profite pour saluer l’effort de la Région, ce qui donne l’occasion à Béatrice Berthoux, conseillère régionale, de vanter cet effort et de remercier l’Agglo pour sa réactivité.

(photo : Agglo VBS)

Installation du Conseil Municipal : la déclaration d’Emmanuel Dupit

Lors de la séance d’installation du conseil municipal du 25 mai dernier, qui a vu la réélection de M. de Longevialle comme maire de Gleizé, Emmanuel Dupit, au nom du groupe Gleizé Renouveau, a fait la déclaration suivante :

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les adjoints,

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,

Ce premier conseil municipal de la mandature issue des élections du 15 mars dernier se déroule dans un contexte inédit, celui d’une crise sanitaire sans précédent qui a touché l’ensemble de la planète et n’a pas épargné notre commune.

Je tiens tout d’abord à vous remercier au nom de notre groupe pour votre gestion de cette crise, durant laquelle vous avez pris les mesures qui s’imposaient, que ce soit pour faire respecter l’interdiction des rassemblements, pour assurer la continuité du service public ou pour venir en aide aux plus fragiles.

Je tiens également à remercier les agents des différents services municipaux qui ont assuré la mise en œuvre de ces mesures, par leur mobilisation exemplaire. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude.

Nous regrettons cependant de ne pas avoir été plus étroitement associés à cette gestion, malgré la proposition que nous vous avons faite dès les premiers jours qui ont suivi l’annonce des mesures de confinement. Nous aurions par exemple apprécié d’être plus régulièrement informés et consultés par le biais de conférences téléphoniques ou de visioconférences, voire par des courriels plus fréquents, comme cela s’est fait dans les communes voisines.

En ce début de mandature, c’est un groupe d’opposition profondément renouvelé et caractérisé par la diversité que j’ai l’honneur de représenter. Le groupe Gleizé Renouveau souhaite exprimer sa volonté d’œuvrer à la gestion municipale de façon constructive, dans un esprit de respect mutuel, conformément à l’objectif de bien commun qu’il a porté durant la campagne électorale. Nous serons donc une opposition vigilante, résolue à ancrer notre commune dans une démarche de développement durable, mais à l’écoute, sans préjugé ni posture dogmatique. Nous formulons le vœu que cette approche permette un véritable travail collectif dans l’intérêt de notre commune et de l’ensemble de ses habitants.

A noter que lors de ce Conseil, le Groupe Gleizé Renouveau s’est prononcé contre la proposition du taux des indemnités du Maire et de ses adjoints soumise au vote, considérant que la répartition proposée n’inclue pas les simples conseillers et témoigne d’une vision trop centralisée du fonctionnement du Conseil municipal.

Gleizé Renouveau et la crise sanitaire

Deux mois se sont écoulés depuis le scrutin du 15 mars, et il nous semble important de vous tenir informés de la vie et de l’action de notre collectif durant cette période.

Celle-ci a surtout été marquée par le contexte national et international lié à la pandémie de Covid-19, et aux mesures de confinement qui en ont découlé. Dans ce contexte, nous avons souhaité être utiles aux Gleizéennes et Gleizéens, tout en continuant à porter les valeurs que nous avons défendues pendant la campagne électorale.

Pour cela, sans attendre l’installation du nouveau conseil municipal, ajournée pour l’instant, nous avons décidé de nous engager dans une démarche proactive. Ainsi, dès le 21 mars, nous avons envoyé au Maire un message pour l’assurer de notre soutien dans la gestion de cette crise, et lui proposer de lui faire remonter les besoins des habitants de la commune dont nous pourrions avoir connaissance, message auquel il a répondu favorablement.
Dans ce cadre, nous avons par exemple soutenu une demande de subvention d’urgence de l’antenne locale du Secours Populaire, puis interpellé le Maire et le Président de l’Agglo sur les possibilités d’aide aux plus démunis, en particulier dans le domaine du logement. Nous avons également sollicité le Maire par écrit sur la question de la production de masques par les entreprises de l’industrie textile installées sur la commune. Suite à ce courrier, Alain Gay, conseiller municipal, et Emmanuel Dupit, tête de liste, ont eu un entretien téléphonique avec le Maire, qui les a consultés sur sa décision de commander auprès des sociétés Avona et Cepovett des masques destinés aux services municipaux et à la population. Enfin, nous avons demandé au Maire d’être associés à la réflexion autour de la réouverture des écoles, demande restée à ce jour sans réponse.

Parallèlement, nous alimentons une communication régulière sur notre page Facebook, comme vous avez certainement pu le constater. Cette communication a été organisée en rubriques : informations officielles (émanant de la Mairie, de l’Agglo, ou de différents services de l’État), solidarités (initiatives locales ou nationales en faveur des plus démunis, des petits producteurs et commerçants locaux…), résilience (pistes de réflexion pour construire la société de « l’après Covid »), débat (portant sur des sujets en lien avec la crise actuelle)…

L’ensemble de ces actions fait l’objet d’une concertation, notamment par des conférences téléphoniques ou visioconférences hebdomadaires, qui nous permettent de continuer à faire vivre le collectif tout en tenant compte des impératifs sanitaires qui nous empêchent pour l’instant de nous réunir physiquement.

A l’issue de cette période inédite, viendra le temps de structurer Gleizé Renouveau autour d’une association. Nous ne manquerons pas de revenir vers vous pour vous proposer de contribuer à cette nouvelle étape de la vie de notre groupe.

Emmanuel Dupit, pour Gleizé Renouveau

Moratoire sur les loyers

Face à la crise sanitaire et économique qui en découle, nous avons questionné le Maire et le Président de l’agglomération Villefranche Beaujolais Saône sur la question des loyers des bailleurs sociaux.

“Monsieur le Maire de Gleizé, Monsieur le Président de l’Agglomération VBS,

La crise sanitaire sans précédent que nous traversons a pour conséquence une crise économique et sociale, à laquelle les plus défavorisés de nos concitoyens sont particulièrement exposés. Certains habitants vivent plus difficilement que d’autres un confinement indispensable, mais qui met en évidence la vétusté et l’exiguïté de leur logement. Une partie d’entre eux, déjà fragilisée sur le plan social et économique, se trouve encore plus démunie par l’arrêt de l’activité économique, et paupérisée par l’inflation de certains prix, comme ceux des denrées alimentaires, qui pèsent de plus en plus lourdement sur leur maigre budget. Des témoignages récurrents révèlent que des familles se retrouvent dans la situation de devoir choisir entre payer leur loyer et pouvoir se nourrir correctement.

Face à cette situation d’urgence, nous souhaiterions que les collectivités territoriales puissent également jouer un rôle actif. Nous ne sommes à ce jour pas informés des initiatives déjà prises par les exécutifs locaux. Il nous semble que ceux-ci pourraient solliciter avec détermination les bailleurs sociaux, afin qu’ils appliquent un moratoire sur les loyers, comme cela se fait un peu partout en France et en Europe. En complément, il nous semble nécessaire de mettre en place des aides directes pour les ménages les plus précarisés : bons ou colis alimentaires, aides financières pour le paiement des charges locatives, etc.

Monsieur le Maire, Monsieur le Président de l’Agglomération, nous nous tenons à votre disposition pour échanger à ce sujet. D’ici-là, nous vous prions d’agréer nos salutations républicaines.

Emmanuel Dupit, chef de file des élus de l’opposition Gleizé 2020
Alain Gay, chef de file des élus de l’opposition Gleizé 2014”

Réouverture des écoles : Gleizé Renouveau écrit au Maire

Monsieur le Maire,

La réouverture des écoles maternelles et élémentaires à compter de la semaine du 11 mai, annoncée par le Président de la République et le Gouvernement, suscite de nombreuses inquiétudes de la part des familles comme des personnels, et soulève de nombreuses questions quant à sa mise en œuvre sur le terrain, en application du protocole sanitaire rendu public le 1er mai par le Ministère de l’Education Nationale.

Ce protocole identifie plus précisément un nombre conséquent de facteurs-clés qui conditionnent la réouverture des établissements, dont la plupart relèvent, au moins en partie, de la compétence de la commune :
– l’évaluation des capacités d’accueil de l’établissement compte-tenu des contraintes liées au respect de la distanciation sociale
– la définition de protocoles d’organisation des différents aspects du fonctionnement de l’école (nettoyage, demi-pension, consignes sanitaires, gestion des flux de circulation, intervention d’agents municipaux ou d’entreprises extérieures…)
– la mise en œuvre d’un plan de communication à destination des familles pour les informer de l’organisation retenue
– le dimensionnement et le réapprovisionnement régulier en matériels nécessaires au respect des préconisations sanitaires (savon liquide,  gel hydro-alcoolique, serviettes en papier jetable,  lingettes désinfectantes, désinfectant virucide conforme à la norme EN 14476, kit de nettoyage des bureaux et équipements informatiques)

Face à cette situation inédite, et dans l’esprit constructif dont nous avons témoigné dès le début de cette crise sanitaire, nous souhaiterions être associés à la réflexion autour de la réouverture des écoles de notre commune (sa faisabilité, et le cas échéant son organisation), selon les modalités permises par la loi d’urgence sanitaire.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, nos salutations républicaines.

Emmanuel Dupit, pour Gleizé Renouveau

école