Le Progrès a publié ce samedi une double page sur les risques mortels d’explosion des centaines de tonnes d’ammonitrates stockées en bordure de l’avenue de l’Europe, au port de Villefranche. Des experts y sont interrogés, qui se disent « effarés » par un stockage si peu sécurisé, à portée d’un accident de la route ou d’un attentat terroriste.
Dès le 6 aout 2020, 48h après l’explosion à Beyrouth, Gleizé Renouveau a lancé l’alerte sur sa page Facebook, en invitant les pouvoirs publics et la société Rhône Saône Engrais à informer la population sur les mesures de précautions prises sur le site caladois. Au nom des élus de l’opposition, Emmanuel Dupit a ensuite interpellé à plusieurs reprises les responsables politiques en conseil d’Agglo. Le 17 décembre, c’est encore Gleizé Renouveau qui prend l’initiative d’informer les médias locaux des mises en demeure de l’Etat à l’encontre de la société Rhône Saône Engrais pour de multiples manquements aux règles de sécurité d’un site pourtant classé Seveso.
Ce qui est troublant dans cette affaire, c’est le contraste saisissant entre la teneur inquiétante de l’article de Pierre Comet et la réaction détachée des différents responsables : la préfecture ne commente pas, les édiles locaux se veulent rassurants, et les exploitants du site prétendent respecter la loi.
Pour notre part, nous demandons à nouveau la plus grande transparence dans ce dossier. Les actions concrètes de sécurisation du site doivent être rendues publiques et une réunion d’information doit être organisée rapidement avec tous les responsables, afin que les citoyens puissent évaluer par eux-mêmes les risques qu’ils encourent.
(illustrations : la Une du Progrès du samedi 13 février 2021, et l’encart sur la réaction des élus de l’opposition au conseil d’Agglo.)