Éclairage nocturne : la municipalité de Gleizé brille… par son attentisme

La réduction de l’éclairage public, un enjeu fort

Avez  déjà remarqué ce panneau trônant à l’entrée de certaines communes du des environs ? Amplepuis (2014), Montmelas (2015), Arnas (2018), Frontenas, … ou ailleurs, puisque le tiers des communes de France ont déjà pris cette bonne décision, qui vise un triple objectif :

    • Réduire la facture énergétique
    • Limiter l’impact carbone
    • Préserver la biodiversité

Cette démarche est notamment animée et soutenue par l’ANPCEN (Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne) depuis de longues années.

Ce lobbying est à l’origine d’un arrêté ambitieux, celui du 27 décembre 2018, qui règlemente la gestion des éclairages privés et publics, arrêté qui sera complété en 2020 par 6 nouvelles prescriptions techniques.

Ce sujet n’est donc pas une lubie d’écolos mais bien une préoccupation dont les enjeux sont nationaux. En témoigne la motivation de la secrétaire d’état chargée de la Biodiversité, Bérangère Abba :

Ainsi concrètement, l’application de cet arrêté implique :

    • L’extinction de l’éclairage extérieur de bâtiments publics après 1h du matin
    • L’extinction des éclairages des commerces et des entreprises une heure après leur fin d’activité
    • L’équipement en LED dirigés vers le bas de tout nouvel éclairage de rue (tous les éclairages ne respectant pas cette règle devront être remplacés avant le 1er janvier 2025).

Et à Gleizé, on en est où ?

pollution lumineuse à gleize

    • L’extinction après 1h du matin (public et privé) n’est pas toujours effective, et le suivi de cette obligation n’est pas assuré par la mairie.
    • Le projet de remplacement de l’ensemble des éclairages (1.521 points lumineux) a été budgété  de 2021 à 2025  (1 M € au total).
    • L’idée d’une extinction nocturne ne semble pas retenue,  en raison de la peur “classique” de l’insécurité , seuls quelques aménagements de modulation du flux lumineux seraient à discuter par zones.
    • Des réunions de concertation ont été prévues mais aucune n’a été organisée jusqu’à présent.
    • Lors du conseil municipal du 4 octobre dernier, suite à la question des élus de Gleizé Renouveau, le maire a expliqué que le projet de concertation avec la population avait été retardé par la crise du Covid, et que l’installation des nouveaux éclairage LED avait pris du retard car l’opérateur avait du mal à recruter des techniciens.

Il est temps d’avancer vraiment, et dans la concertation !

    • Serons-nous la dernière commune à appliquer les dispositions légales en matière d’éclairage nocturne ?
    • Allons-nous continuer à gaspiller de l’argent public dans des dépenses nuisibles ?
    • Pouvons nous encore dépendre de décisions “d’experts” sans être invités à réfléchir sur le rôle de l’éclairage dans notre ville, et à donner notre point de vue de citoyens et d’habitants ?

Encore des questions qui nous interrogent sur la volonté réelle de notre maire à entamer la nécessaire transition énergétique…