Un échec retentissant, qui entache l’image de notre commune

Le collège Jacques Chirac ne se fera pas à Gleizé : communiqué du groupe Gleizé Renouveau

Afin de s’épargner une longue bataille juridique à l’issue incertaine, le Conseil départemental a décidé, à regret, de se retirer du projet de construction du collège Jacques Chirac sur la commune de Gleizé, et de lancer une consultation pour une nouvelle implantation.

Le groupe municipal Gleizé Renouveau prend acte de cette décision, prévisible au vu de l’évolution de la situation depuis les révélations du Progrès en janvier dernier.

Cet échec retentissant est d’abord celui du maire, Ghislain de Longevialle, qui porte une lourde responsabilité personnelle dans la mauvaise gestion de ce dossier. En faisant le choix de proposer au Département l’acquisition d’une parcelle appartenant à des membres de sa famille avec lesquels existait déjà un contentieux, et en taisant les difficultés qui pourraient en résulter, le maire a apporté une information incomplète au Conseil départemental comme au Conseil municipal. Son attitude changeante entre la séance du 2 novembre 2020, lors de laquelle il a pris part au vote sur la décision d’achat, et celle du 11 janvier dernier, où il n’a pas pris part au vote sur la procédure de déclaration d’utilité publique, a rendu plus difficile encore la bonne appréhension du dossier par les conseillers municipaux, qui n’ont pas été tenus au courant de l’avancement du dossier, d’autant plus que les propositions alternatives de l’opposition n’ont jamais été prises au sérieux.

Nous déplorons les conséquences de cette gestion calamiteuse, qui aboutit à sacrifier l’intérêt général. La construction du collège à cet emplacement, malgré la nécessité d’une dépollution des poussières de plomb résiduelles (affaire Metaleurop) et le risque d’engorgement du secteur, correspondait à une vraie demande, et aurait permis de dynamiser la ZAC voisine. De plus, l’équipement sportif qui devait l’accompagner ne verra pas le jour, au grand dam des jeunes de la commune. Cet échec, qui intervient alors que le projet du Village Beaujolais peine à se concrétiser, et que d’autres aménagements font l’objet de procédures contentieuses toujours en cours, ne sera pas sans conséquences sur l’image de Gleizé, partenaire devenu peu fiable pour le Département, comme pour les autres communes de notre agglomération. En tant que représentants des intérêts des Gleizéennes et des Gleizéens, nous ne pouvons que faire part de notre déception et de notre amertume.

Emmanuel Dupit, Élise Petit et Alain Gay