CAVBS : une politique des petits pas (communiqué de presse)

Le 12 septembre dernier, le Président de la CAVBS, Pascal Ronzière, a présenté un point d’étape à mi-mandat aux élus des 18 communes de l’Agglo.

Sans surprise, il s’est félicité du travail accompli par l’exécutif aux commandes depuis 2020, considérant que nous sommes sur la bonne trajectoire, bien qu’aucune donnée chiffrée et aucune projection des décisions prises à l’horizon 2026 ne soient venues appuyer cette affirmation.

Il a ensuite résumé sa méthode de gouvernance en trois mots : collectif, anticipation et proximité. Mais le collectif dont parle M. Ronzière se limite aux élus, sans prendre en compte la parole des habitants de notre territoire. Ceux-ci ne sont pas associés aux choix qui les concernent, mais seulement consultés quand ces choix sont déjà faits. Quant à l’anticipation, force est de constater que malgré une bonne situation financière, certaines décisions urgentes n’ont pas été prises, par exemple la construction d’une aire d’accueil des gens du voyage, pour laquelle l’Agglo ne respecte toujours pas l’obligation légale, ou encore la gestion des biodéchets, qui ne sera pas opérationnelle au 1er janvier prochain…

Même si nous reconnaissons que les intentions affichées sont parfois bonnes, nous ne pouvons donc pas nous associer au satisfecit du président Ronzière. Des réalisations tardent à venir, dans le contexte de réchauffement climatique et l’urgence qui en découle, alors que nous venons de traverser des périodes de sécheresse et de canicule inédites par leur ampleur ou leur périodicité. Et surtout, certaines décisions vont à l’encontre de l’impératif de transition qui s’impose à nous : un soutien à la filière agricole et viticole qui ne prévoit rien pour les producteurs souhaitant s’installer ou se convertir à l’agriculture biologique, ou des avis favorables donnés à l’extension de gravières à Limas et à Arnas.

Il est donc temps de changer de logiciel, et de passer réellement des paroles aux actes, car comme l’a souligné l’association Alternatiba dans un récent rapport, nous accumulons le retard par rapport aux objectifs posés par l’accord de Paris. C’est pourquoi nous resterons une opposition respectueuse et constructive, mais vigilante et exigeante.

 

Michèle Montagnier, conseillère municipale et communautaire, Villefranche-sur-Saône

Emmanuel Dupit, conseiller municipal et communautaire, Gleizé

Marie-Jeanne Ribeiro, conseillère municipale, Villefranche-sur-Saône

Etienne Allombert, conseiller municipal, Villefranche-sur-Saône

Alain Gay, conseiller municipal, Gleizé

Véronique Grondin-Coupanec, conseillère municipale, Limas

Thierry Girardot, conseiller municipal, Limas