Communiqué des élus d’opposition suite à la réunion d’information sur le renouvellement urbain de Belleroche du 14 mars 2024
Quand les uns – élus locaux et bailleurs sociaux – s’expriment, les habitants ne les comprennent pas. Leurs propos alternent des éléments de langage issus du marketing et des termes techniques peu compréhensibles. Ils évoquent un futur idéalisé et lointain, conçu par des « spécialistes » à qui, nous dit-on, il faut savoir faire confiance…
Quand les autres – habitants du quartier – posent des questions pratiques, en lien direct avec leur quotidien, on leur explique que la réunion n’est pas faite pour ça. Pourtant, les demandes de rénovation sont concrètes, comme installer (enfin !) des radiateurs dans les salles de bain qui moisissent, ou avoir une rampe d’accès à l’ascenseur pour les personnes à mobilité réduite. Et puis il y a la question de l’environnement extrêmement dégradé, qui nécessite des actions rapides, comme l’entretien des abords, les réparations d’ascenseur ou le ramassage des ordures. Des demandes évidentes, qui pourtant ne donneront lieu à aucun engagement de la part des bailleurs sociaux.
Lorsque les habitants demandent une maison de quartier intergénérationnelle (comme déjà réclamé en 2014 dans la cadre du contrat de ville), les élus répondent négativement, en utilisant des arguments écologiques et budgétaires. Réponse d’autant plus incompréhensible que dans le même temps, les très nombreuses démolitions et les nouvelles constructions vont générer un impact carbone important… De même, les demandes pour des services publics de proximité n’obtiendront pas de réponses.
La parole des habitants sera-t-elle écoutée, leurs propositions de solutions parfois innovantes seront elles retenues ? Certains intervenants expriment leur sentiment que tout semble ficelé d’avance et que leur avis n’est pas pris en considération, ce qui génère un fort sentiment d’abandon, voire de la colère.
Nous, élus d’opposition de Villefranche, Gleizé et Limas, considérons que les habitants de Belleroche ont le droit à un meilleur cadre de vie, sans attendre la fin du projet de renouvellement urbain à l’horizon 2032 ! L’État, l’Agglo, les communes et les bailleurs sociaux ne doivent pas négliger le présent de ce quartier au prétexte de sa future rénovation.
Cette réunion a démontré une fois de plus l’incapacité des gestionnaires à trouver la volonté politique, les moyens humains et financiers, afin de rendre concrète la construction d’un projet AVEC et POUR les habitants.
Michèle Montagnier, Marie Ribeiro, Etienne Allombert et Vassili Lici (Villefranche autrement avec vous)
Alain Gay et Emmanuel Dupit (Gleizé renouveau)
Firouze Kherra, Véronique Grondin-Coupanec et Yves Wakosa (Limas ensemble pour l’avenir)