Alors que l’enquête publique sur le nouveau Plan de Prévention des Risques Naturels d’inondation (PPRNi) du Morgon et du Nizerand prend fin, il est encore temps de se poser les bonnes questions. A Gleizé Renouveau, nous avons approuvé ce nouveau plan avec les arguments suivants :
- Ce nouveau PPRNi n’est surement pas parfait, mais il est le fruit d’un long et minutieux travail entamé dès 2015, et de nombreux acteurs ont pris part aux discussions.
- Si le risque de crues plus importantes s’accroit avec le changement climatique, les mesures de prévention prévues sont loin d’être négligeables.
- Une réunion publique organisée à Gleizé en janvier 2023 par le syndicat mixte des rivières du Beaujolais (SMRB) a permis la présentation des ouvrages de ralentissement dynamique prévus le long du Morgon et de son affluent, le Merlou. Ces aménagements viendront compléter ceux déjà réalisés depuis 2008 sur le lit de la Galoche (autre affluent du Morgon) ou dans la partie amont du Nizerand, pour ne citer que ceux-là.
- Le chargé de mission « Prévention des inondation » au SMRB mène indéniablement un travail sérieux, au sein d’un organisme détaché du pouvoir politique.
Mais Thierry Girardot, citoyen limassien et ancien élu municipal, porte un avis différent. Il nous a fait part de sa contribution à l’enquête publique, que l’on peut lire en intégralité ici. En voici les principaux éléments :
Le PPRNi Morgon/Nizerand présenté à l’enquête publique ne tient pas du tout compte d’aléas futurs prévisibles dus aux changements climatiques qui peuvent dépasser de manière très forte les situations pluviales historiques (avec ou sans contexte de tempête associée).
La multiplication d’épisodes d’inondations catastrophiques (celles du sud de l’Espagne en cours l’illustre tellement dramatiquement) est due principalement au déni sur le changement climatique d’une grande part des élites politiques et économiques du territoire et mondiales, d’autre part – et cela va dans le même sens – de l’aveuglement concernant les dispositions d’adaptation à prendre pour prévenir des risques prévisibles beaucoup plus importants.
Monsieur le Commissaire enquêteur, compte-tenu des observations et constats ci-dessus, je vous demande de demander à la Préfète du Rhône de modifier le PPRNI Morgon/Nizerand :
- en introduisant les éléments connus relevant des changements climatiques en cours,
- en introduisant une étude hydrologique sur le passage souterrain du Morgon à Villefranche,
- en introduisant, après étude, une sérieuse mise en place de ZECs sur le Morgon et tous ses affluents.
Des modifications sérieuses du PPRNI permettront d’empêcher de prochaines destructions majeures dans le centre de Villefranche.
(photo d’illustration : Extrait de la carte d’aléa de la commune de Gleizé – Source DDT69)